Depuis un certain nombre d’années, je désirais visiter la maison de Balzac sur les coteaux du 16e arrondissement de Paris. Eh bien c’est chose faite !
On passe souvent devant le 47 rue Raynouard entre le Trocadéro et l’ancienne ORTF et on ne sait pas que se trouve la maison où Balzac vécu sept années.
La maison est cachée à la vue des passants car elle est en contrebas de la rue Raynouard sur les coteaux des carrières de Passy tels qu’ils étaient il y a un siècle. Car Passy était un village peuplé d’agriculteurs et de vignerons. Cette maison offre aujourd’hui le dernier témoignage des coteaux de Passy, tels qu’ils se présentaient sous l’Ancien Régime et au XIXe siècle. En 1908, un homme de lettres, Louis Baudier de Royaumont sauve la maison en y installant un musée dédié à l’écrivain, devenu musée municipal en 1949. Après de multiples changements et de travaux réalisés par de nombreux propriétaires, de l’ancien hôtel particulier subsiste seulement la « folie Bertin », pavillon qui deviendra la Maison de Balzac.
Balzac y emménagea en octobre 1840. Il y corrigea pendant sept ans, l’ensemble de la Comédie Humaine et écrivit « Une ténébreuse affaire », « La Rabouilleuse », « Splendeurs et misères des courtisanes », etc…
Il se cachait de ses créanciers et se prénommait non plus Balzac mais Mr de Breugnol.
On descend des escaliers et l’on découvre un jardin aux herbes folles avec une vue sur la tour Eiffel impressionnant. Au bout du jardin on peut apercevoir, derrière des arbres, une maison aux volets verts, implantée dans toute la largeur du terrain.
On voit encore la porte au niveau de la rue, qui a dû être la porte d’entrée de l’époque de Balzac comme j’aime à me le dire.
Lorsque l’on tourne le dos on peut apercevoir l’entrée moderne du musée avec un café en bas, accolés à un immeuble haut, des années trente.
Pour entrer dans la maison à proprement dite, on passe par une sorte de bowwindow vert dont la frise ressemble à de la dentelle.
Puis on entre dans un couloir et on file vers une pièce bleue avec des esquisses de statues représentant Balzac, ou bien certaines œuvres de l’écrivain comme « La maison du chat qui pelote ». J’ai adoré cette expression !
Puis on entre dans une pièce rouge, en enfilade, où l’on trouve des objets ayant appartenu à Balzac comme sa canne au pommeau incrustée de turquoises. Et quelques portraits de Balzac sont au mur.
Mais pour moi le clou de la visite c’est le bureau de Balzac « prison » ou « cellule » comme il le disait lui-même, où il corrigea « La divine comédie ». Cette pièce aux tentures rouges est très austère et l’énorme cheminée décorée lourdement en impose. Le bureau et le fauteuil se détachent et une porte en deux morceaux en marqueterie attire l’œil. Des objets personnels comme son sceau ou bien un bijou de sa femme Mme Hanska se trouvent dans la bibliothèque avec des livres de Rousseau. La pièce est sombre et étouffante.
Et pour finir trois autres pièces dont une avec une cheminée de Saxe blanche, une pièce où tous les personnages des livres de Balzac sont présentés et la cuisine où l’on peut voir un portrait de sa mère.
Par un escalier on peut descendre au rez-de-chaussée de la maison pour y trouver une exposition des œuvres de Pierre Buroglio sur le thème de la maison et aussi des fonds sur Balzac.
En contrebas du jardin se trouve l’ambassade de Turquie. Le drapeau flotte au vent et nous ramène à la réalité.
Cela vaut le coup de se déplacer sur Passy visiter ce musée insolite. On se sent dans un îlot, comme à la campagne, hors d’un Paris tourbillonnant.
Paris le 22 Mai 2022.
Kaléidoscope Travel 
Merci bcp pour cette présentation ! Jeune connaissais pas et cela donne vraiment envie d’y aller faire un tour !
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