
Waouh quelle fraicheur et que de couleurs en cette soirée à l’Atelier des Lumières pour fêter Cézanne et Kandinsky.
Le début de l’histoire c’est Cézanne avec ses pommes rouges et la nature, ses forêts vertes ou plutôt ses sous-bois. On a envie de s’enfoncer dedans et d’en parcourir la clairière.

Puis on retrouve les couleurs gaies des semis de blés et des cieux bleus ainsi que les paysans s’affairant aux moissons. Ou bien des dames se promenant dans les sous-bois avec ombrelles et chapeaux. Un retour dans un siècle passé pas forcément doré mais vivifiant. Ou bien ces femmes nues, les baigneuses, devant une rivière bleu foncé. On n’est pas loin des Renoir ou Monet qui adoraient peindre la nature champêtre les femmes bien rondes.



Puis le bleu foncé envahit la salle pour nous enjoindre de recourir à des couleurs vives et donner vie à des hommes et des femmes endimanchées dans des robes rouges, roses …
Puis des autoportraits de Cézanne tapissent les murs et enfin des maisons blanches aux toits gris agrémentent nos yeux.

C’est plus triste et bien gris.

Mais tout s’égaye à nouveau avec les maisons de Provence aux jaune, orange et aux toits rouges sur un ciel bleu foncé. Ce bleu si typique de la région. Les cyprès finissent de rendre le paysage enchanteresse et l’envie de courir se reposer contre l’un d’eux vous prend aux tripes. Il ne manque plus que le bruit des cigales et on s’y croirait. La chaleur et cette nature si particulière vous enveloppent et vous transportent à l’autre bout de la France. La vie y semble plus douce. La montagne Sainte Victoire si connue de l’œuvre de Cézanne entre en scène.

Puis les fleurs se superposent : les unes, rouge foncées, les autres avec du jaune, du bleu et de l’orange. C’est un enchantement de vert, bleu, rouge, jaune qui éclatent devant nos yeux et défilent comme des images saintes. Les murs, le sol s’en repaissent et voguent vers nous.

Les arbres, les pins, la terre couleur de sienne, rouge ferrugineuse, si particulière à Roussillon par exemple, transfigurent les enchevêtrements et décrivent si bien cette Provence qui nous est chère.

Je ne me lasse pas de redécouvrir Cézanne et ses œuvres sous cette forme. Il nous apporte la nature si présente dans ses œuvres, la passion des couleurs et cette Provence obsessionnelle.

Puis vient l’œuvre de Kandinsky sous ses formes abstraites.

Un peu comme du Cézanne en démarrage pour garder le fil de l’histoire. On passe des débuts figuratifs de l’artiste, teintés d’impressionnisme, de fauvisme onirique et d’une touche de pointillisme. Et puis les formes se déforment pour devenir des tâches, des ronds, des éclairs, des lignes courbes de couleurs différentes. Et enfin trouver sa patte et sa signature si particulière mêlée de son passé culturel folklorique russe.

Et enfin les œuvres connues de Kandinsky se découvrent avec les couleurs variées et violentes, les formes si particulières et si familières.
Et puis ce mur de ronds un peu comme des ronds dans l’eau qui se déforment et changent de couleurs. Chaque rond a en son centre sa couleur entourée d’autres ronds aux couleurs qui se marient les unes dans les autres. On dirait un kaléidoscope que l’on tourne et qui offre des formes et des couleurs différentes sans que notre œil se lasse.

Fééries des formes qui se développent devant nos yeux pour former les œuvres de ce peintre si connu.
Et la dernière scène qui offre des animaux volants sorte de pieuvres, tortues, d’éléphants indiens, de poissons nageant dans une mer bleu foncé et nous faisant rêver et nous évader dans un monde sans limites, fantasque et merveilleux.



Nous sommes plongés dans une explosion chromatique et biomorphiques, dans le monde du cosmos de Kandinsky.
Allez-y c’est un enchantement et la musique vous emporte avec les différentes peintures.
Paris le 18 avril 2022
Lien : https://www.atelier-lumieres.com/fr/expositions
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