Au sud de la ville contre une colline marquant la fin d’Oulan Bator se trouve le mémorial de Zaïsan, bâti en 1956.
Il est sur la route qui conduit à l’aéroport, mais on bifurque sur la gauche sur le pont sur la rivière Tuul, avant de prendre la grande artère qui mène soit vers le désert de Gobi soit vers l’aéroport.
Construit par les Russes dans le plus pur style soviétique, à la mémoire des morts des guerres héroïques contre les japonais et pour la défense de la liberté des peuples mongols.
Il a la forme « Choddin » : une des formes de chortens ou stupas dans l’esprit du Tibet et dont la forme représente les forteresses mongoles du 17e siècle. Mais en même temps il ressemble à l’endroit où l’on fait du feu en Mongolie et qui symbolise la vie.
Il faut monter par un escalier après avoir atteint le bas de la colline en voiture. 300 marches vous attendent ! J’ai eu la tristesse de découvrir un aigle attendant qu’un touriste lui donne la possibilité de voler. Il n’avait pas l’air très heureux de son sort !
On peut admirer le décor très soviétique de cette espèce de coupole avec un soldat droit comme un I qui la soutient de son bras tendu vers le ciel, et tient de sa main droite une bannière de la victoire et de sa main gauche un fusil. L’intérieur est recouvert de mosaïques à la gloire des soldats et héros inconnus.
Je vais vous décrire les scènes : La coupole qui repose comporte les signes d’éternité mongole et sont surmontés par les étoiles communistes et les médailles de guerre commune à l’union soviétique.
Les mosaïques décrivent la vie communiste et est à la gloire du communisme mongol et soviétique. Il décrit tous les héros cosmonautes, Lénine et les grands héros de la révolution mongole, les soldats, la victoire contre les nazis et l’imaginaire mongol avec les chevaux entre autre.
Il rend hommage aux soldats mongols et soviétiques alliés tués pendant la 2 e guerre mondiale. Il représente des scènes d’amitié entre les peuples de l’URSS et de la Mongolie.
La peinture circulaire dépeint des scènes telle que le soutien soviétique à la déclaration d’indépendance de la Mongolie en 1921, la défaite de l’armée japonise Kwantung par les sociétiques à Khalhkin Gol, la victoire sur l’Allemagne nazie et les réalisations en temps de paix comme les vols spatiaux.
Et au coin, à gauche, en redescendant on peut lire « Votre vie continue en nous, Votre gloire/renommée éternelle comme la vie »
Le plus dur est de monter mais la récompense est de voir la magnifique vue sur la ville barrée aux quatre points cardinaux par les montagnes encerclant Oulan Bator.
Lorsqu’il fait beau temps et qu’un smog ne barre la ville avec un chapeau de pollution, on peut voir les quatre montagnes qui ferment la ville à ses quatre points cardinaux. Le quartier Zaïsan est en construction et chaque immeuble grappille sur la montagne. Aujourd’hui il ne reste plus beaucoup d’espace et les immeubles commencent à se construire sur la partie antérieure du monument et sur les herbes folles qui entourent le mémorial. On peut admirer la grandeur de la ville, son étendue, et par temps de nuages cela donne un très joli contraste. J’ai même rigolé en voyant sur le haut d’un immeuble une yourte posée là. Incroyable mais vrai. Quel en est le but ? Mystère. Beaucoup d’immeubles neufs dans cette partie de la ville.
Ce quartier est le quartier le plus chic de la ville. Pourquoi ? L’air y est le moins pollué et c’est pourquoi tous les gens riches veulent s’installer ici. On peut voir les deux centrales thermiques qui crachent leur fumée noire se déversant sur toute la ville et faisant suffoquer ses habitants en particulier ceux vivant dans le nord. Il ne faut pas oublier que 10% de la population mongole vit à Oulan Bator (300 000 habitants sur trois millions).
En dessous on peut aussi admirer la rivière Tuul qui contourne et enserre au sud la ville d’Oulan Bator.
Et encore en dessous, entouré de bâtiments modernes élevés, on découvre aussi un Bouddha debout de 18 mètres de hauteur qui tourne le dos au mémorial. Il contient cinq tonnes de genièvre qui ont été mis à l’intérieur lors de son installation en 2007. Lui-même est encerclé par des immeubles en construction. Bientôt il ne sera plus visible à la vitesse où les champignons poussent !
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