Man Ray et la mode dans les années folles


Il est un voyage que j’ai adoré réaliser c’est celui de me télétransporter dans les années trente à Paris, dans ces années de folle créativité en termes de peinture, d’écriture, de couture et tant d’autres domaines.

Les photos de Man Ray exposées au Musée du Luxembourg en sont un échantillon extraordinaire. Et je me suis bien amusée à décrypter cette atmosphère et m’y glisser doucement mais surement.

Tout d’abord on se glisse dans les thèmes photographiques de Man Ray à travers les photographies en noir et blanc, argentique ou grisé, travaillée ou non.

Et puis on parcourt le monde de la mode à travers tous ces grands couturiers qui ont libérés la femme de ces corsets et autres entraves qui la rendait peu libre de ses mouvements. On pense à des Coco Chanel, Poiret, Schiaparelli qui ont fait la mode des années trente. En laissant une forte empreinte jusqu’à nos jours.

Tout cela sous l’emprise du mouvement surréaliste, des grandes dames comme Gabrielle Buffet-Picabia qui aura réuni beaucoup d’artistes autour d’elle et aura mis au monde de grands artistes. (Cf lire le livre qui lui est consacré écrit par Anne et Claire Berest)

Ces œuvres vous offrent la possibilité de découvrir des visages en jouant sur la lumière et sur le tirage de la photo.

Ici dans « le voile » le visage est recouvert comme d’un bas qui agrémente la prise de vue. Ce jeu sur la luminosité et la créativité de la photo est juste impressionnante. Ce visage cache un mystère infini ! Idem pour ce corps qui est recouvert de bulles comme s’il avait été photographié sous amas de grosses billes transparentes.

Et puis on y découvre des personnages connus de notre littérature comme Anna de Noailles et là nous traversons l’époque à travers les portraits de femmes connues.

Comme celles de ses amours avec Lee Miller qui sera sa maitresse et aussi sa compétitrice en termes d’apprentissage de la photo. Son visage y est montré comme un triangle amplifié dans la photo « Noir et blanche » où deux visages le sien et celui du masque en ébène font ressortir les traits fins et purs de Lee Miller. Je ne me lasse jamais de voir cette photo.

Et puis la mode est là dans toutes sa splendeur entre les robes sur des mannequins qui présentent la liberté de ton donné aux différents habits exposés.  Habits de couture d’une liberté extrême puisqu’ils laissent apparaitre les formes des femmes et leur donnent toute liberté ! Parfois ils sont encore plus osés puisque l’on peut voir en transparence les jambes et les courbes de la femme. Pour l’époque c’est prodigieux. Comme cette photo de la femme aux seins nus (interdite sur FB aujourd’hui !!! – ce qui ne manque pas de piquant.)

Et là on découvre toutes les prises de vues qu’il a réalisé pour des magazines de mode en Amérique et en France. Juste un régal de découvrir ces images. Je repense aux collections de ces revues détenues par mes grands-parents disparues à jamais dans l’oubli et les tris divers et variés des déménagements.  On peut voir Coco Chanel, Peggy Guggenheim, Nancy Cunard et Elsa Schiaparelli dans des jeux de mises en scène.

Un beau moment des années folles, un moment où l’on se sent femme jusqu’au bout des ongles, un moment qui vous transporte dans une époque incroyablement vivante, créative et déjantée.

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Paris le 30 septembre 20

Catégories :Europe, FranceTags:, , , , , , , , , ,

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