
Comme l’époque de Catherine de Médicis et de François 1er auront marqué notre pays. Quelle joie de redécouvrir le château d’Amboise et son jardin.
Planté en plein cœur de ville avec un hampe digne des escalades de montagne on atterrit devant la galerie des blasons – lieu où les chevaux devaient monter avec leur calèche pour déposer leurs hôtes. J’imagine les robes en crinolines ou bien en velours rouge pourpre et les dorures qui grimpaient ce raidillon pour atteindre le jardin et l’orangerie.
Le château a été construit par Charles VIII et il en reste de nos jours 75%- ce qui n’est pas rien.
On rejoint alors les terrasses du château qui surplombent la ville et le fleuve, la Loire, avec ses deux bras et son ile.
Je ne vais pas m’attarder sur l’histoire mais plutôt sur la richesse des lieux et leur enchantement.
De la terrasse on file vers la chapelle Saint-Hubert qui porte bien son nom puisque ce Saint est le patron des chasseurs. Dans une région comme la Touraine et la Sologne ce Saint s’y réjouit. Elle doit sa notoriété à la présence de la sépulture de Leonard de Vinci qui aura marqué son temps et ces lieux avec le Clos Lucé, en cette même ville. Il est mort à Amboise le 2 mai 1519 après y avoir passé trois années. Il repose dans un coin de la chapelle et les vitraux sont là pour le repos éternel de ce grand maître. A travers la double porte on a une vue admirable sur le château.


Puis nous contournons les tours de garde, les remparts pour arriver à l’entrée du château. Vue imprenable sur la Loire et les fossés du château où des jardins et des maisons côtoient les murailles et les décorent.
Le soleil et le ciel bleu étaient avec nous. Par moments des nuages noirs et menaçants apparaissaient pour disparaitre aussi vite.
L’influence italienne est partout et teinte le château avec les lucarnes avec des pilastres. L’intérieur rivalise de beautés avec les piliers au style pur et aux décorations magnifiques avec les tapisseries des Flandres. Les salles sont sobres en particulier la grande salle avec ses cheminées, le trône et les portraits de François 1er. Les vitraux donnent de la couleur à la pièce et enchantent la vision que nous avons des bords de la Loire, se teintant de bleu, de rose, de vert ornementé de feuilles de chêne, de fleurs style chrysanthèmes, et des fleurs de lys, signe de la royauté. Puis on parcourt le château en traversant la grande chambre et celle du roi François 1er occupée aussi par Catherine de Médicis. Cette chambre donne vue sur le jardin. Puis au 2e étage vous avez les appartements du Duc d’Orléans qui je dois dire ne m’ont pas passionné. Le style empire tranche avec la Renaissance ! La salamandre est présente dans les halls de garde. Elle fait référence au Nustrisco et extinguo « je nourris et j’éteins », devise adoptée par François 1er. Elle est représentée assise dans les flammes et crachant des gouttes d’eau.








Puis de la Tour de Minimes on peut admirer le jardin et la terrasse de Naples avec son décor digne de la Toscane. Les cheminées en brique qui caractérisent la Touraine et les autres châteaux de la région. De cette tour la vue est imprenable sur le jardin en pente douce avec ces boules de buis dit le belvédère.


Tout y est dessiné au cordeau et permet de voir la Loire et ses alentours. Il faut grimper pour avoir une vue sur le château et lorsque l’on contourne le rempart de briques rouges et blanches on atteint une vigne dont les raisins sont restés à sécher sur pieds – dommage ! Et on peut voir toujours les boules de buis et les cyprès pointus tendus vers le ciel. Ce paysage inattendu fait penser à la Toscane et permet de s’évader et de voyager. En ces temps qui courent cela fait un bien fou. Transporté dans un autre monde, dans une Italie majestueuse dont le fond s’assombrit de nuages menaçants. Les oliviers sont là aussi pour vous rappeler l’Italie, la méditerranée et le sud. Tout prête aux rêves les plus doux et le repos s’incarne en vous. Puis se retournant et regardant à travers un cadre le tableau du château et de son jardin avec la cour d’honneur on est projeté dans les temps de la Renaissance et de son faste. Il ne manque plus que dames et damoiseaux pour se sentir en ces temps immémoriaux.







Assise sur un banc à regarder passer les nuages on aurait envie de se lover dans l’un d’eux pour voler au-dessus des toits. Puis parcourant le jardin et arrivant au bassin qui donne l’illusion d’une mer calme envahie de nénuphars et de roseaux. La vue sur le château donne l’illusion d’être entre deux cieux. Mais que nenni le cèdre du Liban vous ramène à terre et vous fait l’honneur de se courber à vos genoux. Puis de retour sur l’esplanade on admire la vue du paysage que nous venons de traverser et passons devant la statue de Leonardo da Vinci.





Pour quitter les lieux et revoir la ville d’Amboise.
Moment de ravissement et de dépaysement intense.
Paris le 18 octobre 20
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