Un musée planté dans le quartier dit Sursock en haut des marches de l’escalier Saint Nicolas en parallèle et en haut de la rue Gouraud.
Pourquoi Sursock ? Eh bien parce que le fondateur est Nicolas Ibrahim Sursock. Il créa ce musée pour y exposer des œuvres d’art moderne. Il est situé dans la rue Sursock en plein cœur du quartier Achrafieh. Ce musée est un des multiples joyaux de ce quartier où les maisons particulières fleurissent et décrivent le XVIIIe libanais.
Le musée est tout de blanc avec un escalier en fer à cheval de marbre blanc. Les jeunes mariés viennent se faire prendre en photos en bas de l’escalier et sur les marches et sur la mezzanine. Un joli moment où les beautés rivalisent et ou les robes sont toutes plus gracieuses les unes des autres.
Le musée est fait sur les modèles de bâtiments de style vénitien et ottoman. Mélange de style !
Il a été édifié en 1912 pour être la résidence de Nicolas Ibrahim Sursock. Ce dernier avait laissé un testament pour que la maison devienne un musée sous l’égide de la municipalité de Beyrouth. Il a été fermé et rouvert en 2015 après des travaux de rénovation des architectes Jean-Michel Vilmotte et Jacques Abou Khaled.
Les architectes ont fait creuser un sous-sol de 20 mètres qui accueille la librairie, l’auditorium, des espaces d’exposition et des salles de conservation et de restauration. L’une des ambitions du musée est de témoigner de « l’histoire de l’art à Beyrouth » souligne sa directrice des collections Yasmine Chemal.
Il est situé en face du Palais Sursock l’une des plus maisons de la famille Sursock.
De l’extérieur les fenêtres du musée à tous les étages sont parsemées de vitraux mauve et orange et sont en forme d’ogives pointues. Quand on entre à l’intérieur de magnifiques vitraux ronds ornent les fenêtres. Du bleu, de l’orange, du rouge forment des cercles concentriques ou bien des fleurs. On dirait que des panneaux de cathédrale ont été aménagés pour embellir la bâtisse. Chaque pièce et porte du premier étage est renforcé par des vitraux qui ressortent sur le bois ornant les murs des pièces. Pièces qui étaient les lieux de vie et de travail de Nicolas Ibrahim Sursock.
Dans ce musée on peut y admirer plus de 800 œuvres majeures d’artistes libanais en grosse majorité parcourant toute l’histoire de l’art des années 1800 à 2000 ainsi que la collection de photographies de Fouad Debbas. Ces photographies rendent hommage au Moyen-Orient et aux populations qui le compose.
Et puis la collection permanente tourne autour de dix chapitres pouvant se lire comme des portes ouvertes sur la réflexion. On évolue dans un monde où l’art naïf côtoie l’abstraction orientale, l’humanisme et les défis des paysages.
Il faut le dire ce musée est gratuit.
Janvier 2019.
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