Ce matin un trop plein de tristesse monte en moi.

Sepulveda l’écrivain, Christophe le chanteur partis… Et tant d’autres connus, inconnus. Trop et encore trop !

Le temps gris s’y prête aussi ! Tout est là pour un cataclysme, un effondrement de ses repères et de sa vie….

Je ne supporte plus ce comptage macabre des morts qui tombent et retombent et donnent un sentiment amer d’insupportable, d’injuste. Non-retour, fin triste et sourde. Couperet définitif. Chaque jour apporte sa peine et rouvre les miennes. Non-retour ! Rideau, la pièce est terminée.

Finitude de tout, de ceux que l’on aime, que l’on a aimé, de ceux qui nous manqueront à jamais, de ceux que l’on oubliera, de ceux qui resteront à jamais inscrits dans notre mémoire, de ceux qui seront notre armature et que notre cœur portera en lui pour toujours.

Le chagrin est là, plein de la coupe des nouvelles tristes qui nous assomment tous les jours et qui rendent ce confinement terrible.

Remonte en moi 20 ans que j’avais cru non pas effacées mais assouvies et calmées. Mais rien de cela ! La perte des êtres chers ne s’oublie pas.

Comme des vagues, la mer chavire en moi et donne des coups le long de la falaise qui craquèle, se fisse et tombe. Comme quoi les plaies éteintes se rallument facilement et la braise qui brulait et que l’on croyait définitivement éteinte reprend son souffle pour élargir les chemins cachés et tapis.

A ceux que j’aiment.

17 avril 2020.