Retour à ma gare favorite pour reprendre le train le soir à 17h et filer vers Christchurch au bout de trois heures de trajet à travers les plaines de Canterbury et les montagnes.
En attendant le train le livre de Bobin sur Pierre Soulages accompagne mon impatience et me fait supporter le froid qui règne sur cette plage. Il fait réellement froid et humide : 13° ! Et la pluie est là. J’en ai acheté des pulls !
Ca y est le train arrive et reste en gare dix minutes maximum. Il ne faut pas être en retard car je ne suis pas sûre qu’il attende.
On longe de manière courte l’océan pour s’enfoncer dans le centre et quitter la route côtière. Juste le temps de faire bye-bye à Kaikoura, de traverser le pont sur la grande route et hop on ne voit plus l’océan.
On côtoie les montagnes maintenant. Adieu voitures, vagues et animaux marins. Bienvenue aux pâturages, aux collines, aux vaches, moutons, les chevaux et même des lapins. Les bovins et les moutons s’enfuient au triple galop en entendant le train passer – drôle à voir une cavalcade de bovins !
On change de paysages et affrontent à nouveau le ciel gris ! Il ne lâche pas prise celui-là !Et puis on passe sur des fleuves larges comme ceux des montagnes de l’Himalaya. Impressionnant. Le fleuve coule à une vitesse incroyable même s’il semble étale et bordé de graviers. Toujours les collines à herbes rases jaunes qui se mirent dans le loin.
Puis nous entrons dans les plaines du Canterbury où l’herbe est grasse et verte. Les troupeaux de vaches et les moutons paissent en paix et peuvent remplir leurs panses à n’en plus pouvoir. Les moissons ont déjà été réalisées à certains endroits et les foins sont enturbannés dans des plastiques blancs pour éviter de pourrir avec la pluie. Car cette dernière est vivifiante et récurrente.On repasse par des lieux où les fleuves et les montagnes s’imbriquent ; où les forêts vertes s’agrippent aux flancs des collines jaunes ou bien se mettent aux premières loges le long du fleuve. Les sillons et les alluvions du fleuve en font un paysage magnifique digne d’un tableau d’impressionniste. La nature n’arrête pas de changer d’aspect et de nous révéler ses beautés. Je ne me lasse pas ! Les forêts de pins font des crêtes sur les montagnes ou bien remplissent les vallées des plaines. Tout cela se marie avec charme pour ravir mes yeux.
Et juste avant Christchurch on se retrouve nez à nez avec les vignobles. Région de Waipara où l’on trouve les cépages suivants : seuls les Chardonnay, le Riesling et le Pinot Noir arrive à pousser pour produire des vins d’étonnante qualité. Passer et regarder les vignobles vous font sentir en terrain connu. Et c’est aussi cela la Nouvelle Zélande – ne pas se sentir loin de son pays alors que nous sommes à une distance de 18 000 kilomètres.
Dans le train il y a un point étonnant et super : ce sont les commentaires que vous pouvez avoir grâce à vos écouteurs sur les points intéressants de la région. On apprend plein d’aspects sur la nature, les tremblements de terre et les travaux qui s’en sont suivis pour désengorger la région entre Picton et Christchurch. C’est passionnant, attractif et relaxant tout en regardant défiler devant ses yeux les paysages.
Arrivée 20h ponctuel à Christchurch. Une seule envie rejoindre son hôtel et se reposer.
Un bout de chemin agréable, divertissant dans l’hémisphère sud et surtout dans l’ile du sud.
Février 2020.
https://www.youtube.com/watch?v=OehYSJnu6qM&feature=emb_rel_end
https://www.greatjourneysofnz.co.nz/coastal-pacific/experience/the-journey/
Votre commentaire