Aujourd’hui écoutant la musique dans l’église anglicane, à Dunedin, jouée par une organiste de talent, cette dernière a reposé mon esprit et je me suis demandé ce que j’allais retenir de ce voyage en Nouvelle Zélande et ce que j’étais venu y faire et me prouver.
Partie de chez moi presque depuis deux mois, ayant vécu et crapahuté dans l’hémisphère sud ! À l’envers de vous avec douze heures de décalage … un peu difficile pour l’entendement de certains !
Ayant dormi dans 27 hôtels, B&B, appartements… ayant fait travailler toutes les machines à laver et sécheuses trouvées à mes étapes ; ayant testés des lits, grands et petits, des mous, des durs, des où on dort bien comme à Okarito et à Warkworth .., des nuits où on trouve pas le sommeil et d’autres où on s’écroule. Je pourrais donc devenir testeuse de lit si je ne trouve pas de boulot ! Une reconversion à la clef ?
J’ai aussi découvert les subtilités des supermarchés néo- Zélandais (les sacs en plastique où il faut mettre le code des snacks que l’on achète). Ce pays n’a plus de secrets pour moi ou un peu moins !! Je rigole.
Ayant arpenté les rues de toutes les villes traversées, les coins les plus reculés comme les plus connus, je me suis surpassée tous les jours… c’est moi qui vous le dis ! Et pas facile tous les jours ! Il faut parfois se motiver quand on est fatiguée.
Car voyager n’est pas de tout repos : établir sa route, savoir ce que l’on veut voir, refaire sa valise tous les jours et surtout ne pas trop la défaire sinon « nightmare » du voyageur ! Trouver où manger, visiter, photographier et le soir résumer sa journée et préparer la suivante, recharger les batteries des appareils photo et iPhone… je vous en passe et des meilleures ! Ça occupe. On dit que cela forme la jeunesse et bien les séniors aussi ! Et ça demande de la discipline !
Et puis passons aux choses sérieuses.
Tout d’abord quelques chiffres pour dégager la substantifique moelle de ce voyage.
– Deux îles visitées du nord au sud, d’est en ouest.
– 4000 kms parcourus en 46 jours en voiture et ayant pris une dizaine de fois de l’essence et ayant parfois eu des surprises un pour ouvrir la trappe à essence sur certains modèles de voitures ; les questions réponses des automates des cartes visa sur les pompes et la gentillesse des pompistes toujours prêts à aider et nettoyer votre pare-brise crado!
– Et puis conduire à gauche. Le plus dur et drôle c’est quand on veut faire marcher les clignotants et que l’on met en route les essuie-glaces !!! Et là on se dit que on n’y arrive pas et on rigole ! Parfois on se fait des frayeurs et les néo-zélandais très gentiment vous disent que vous ne roulez pas sur le bon côté ou que vous n’êtes pas garés comme il faut (en contresens par ex).
-Et puis il y a la poussière. Cette dernière fait partie du voyage aussi – une de mes compagnes. Les chaussures en témoignent ! Et les voitures aussi ! Pneus noirs de poussière blanche des bas-côtés et des gravillons.
-Une moyenne de 10 kilomètres à pied par jour soit 400 en 45 jours ! Mes pieds et mes genoux ainsi que mon dos demandent repos.
-Plus de 8000 photos prises certaines partagées avec vous.
-3 trains pris : Coastal Pacific avec arrêt à Kaikoura où les baleines n’ont pas voulu de moi ; Transalpine pour traverser l’île du sud entre Christchurch et Greymouth en passant par Arthur Pass ; et le dernier entre Dunedin et les gorges de Taieri. Le dernier le plus pittoresque en termes de wagon car datant de 1870. Les boogies grincent ! Ceci ajoute quelques centaines de kilomètres en plus!
-Deux vols en avion : un entre Rotorua et Wellington, l’autre entre Dunedin et Christchurch. Encore quelques kilomètres au compteur ! Un tour d’hélico sur les glaciers Franz Joseph et Fox. Un vol en coucou jaune pour rejoindre de Wanaka, les Milford Sounds et retour. Ça fait quelques heures de vol en plus du tour du monde à l’aller et au retour.
-Des caps visités : Reinga au nord avec la rencontre de la mer de Tasman et de l’océan pacifique ; et cap est sur l’île du nord. Le soleil se levant à cet endroit en premier puisque nous sommes sur la ligne de changement international ide date – au plus extrême du monde ! Noël incroyable à cet endroit ! Sensation réelle de bout et de début du monde !
Sur l’île du sud j’ai re-joint Dunedin plus au sud. Mais pas de caps ! Les Moeraki Boulders pourraient y faire référence mais rien à voir. Ils sont ronds et pourraient faire penser à une mini-terre échouée sur le sable.
-Beaucoup de lacs parcourus sur les deux îles dont je vous ferais grâce d’énumérer les noms à part Taupo. Des geysers vus : Wai o Tapu, Orakei Korako, entre- autre – des œuvres de peinture que la nature nous offre.
-Des baies comme celle de Bay of Islands dans le nord, ou Bay of Plenty avec le volcan de l’île White Island qui avait décidé de reprendre son activité volcanique et de tuer quelques touristes – histoire de faire savoir qui est le maître des lieux ! Terrible histoire qui montre la nature même de la Nouvelle Zélande. Pays de volcans éteints ou en activité.
-Découverte d’un certain nombre de toilettes – je vais devenir une experte ! Vous avez pu le remarquer par mes commentaires… Un livre a été édité sur le sujet répertoriant tous les lieux palpitants sur les deux îles – car c’est vraiment hyper intéressant en termes de peinture. (Cf Kiwi-as toilets by Jo Knox)
Et puis ce que je retiendrais de la Nouvelle Zélande c’est l’odeur de Manuka/Hanuka – dit tee tree, l’arbre que les abeilles butinent pour réaliser le miel qui parfume les routes et qui a été présent tout le long de mon périple, comme la présence permanente de la nature.
L’autre chose que je retiendrais c’est le chant de l’oiseau « Bellbird » (Méliphage carillonneur en Français) qui a suivi mes chemins, qui a chanté à mes oreilles et ensoleillé mes réveils, avec beaucoup de bonheur, tous les jours de ce voyage. Et le kiwi qui caractérise la Nouvelle Zélande !
Et puis les arbres immenses et les forêts tropicales avec les cabbage-tree, les kauris millénaires qui vous toisent de leur hauteur et de leur sagesse – arbre sacré des Maoris ; les arbres de Noel aux fleurs rouges en forme de pompons avec des aiguilles rouges dardant le ciel dit Pohukutawa (lui aussi sacré pour les Maoris) ; les jacarandas aux fleurs violettes qui agrémentent les pelouses d’un tapis mauve comme en Argentine et les fougères géantes le long des routes ou dans les forêts de Waipoua. Cette NATURE si prégnante, si présente et étouffante car démesurée mais tellement magnifique que je ne m’en lasse pas. Et puis les fruits, les fleurs, les oiseaux.. LA NATURE, et encore la NATURE – un mot qui caractérise ce pays.
Je m’arrêterais là pour les énumérations à la Prévert.
Une chose est sûre j’aurais été plus jeune, je serais venue vivre là pour la nature, l’ouverture des gens qui y vivent et surtout pour ne plus avoir l’ostracisme français qui forme notre société et qui me choque de plus en plus – au fur des années et voyages effectués.
2 février 2020 – Nouvelle Zélande
Merci pour ce beau partage !
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