Exposition Toulouse Lautrec – Toulouse Lautrec le cirque et les femmes dans sa peinture.


Je suis allée visiter l’exposition sur le peintre Toulouse Lautrec au Grand-Palais à Paris et j’y ai trouvé un plaisir particulier à arpenter les salles et découvrir les œuvres de cet artiste.

L’exposition était agréable car aérée et agrémentée de photos, de films sur le French Cancan et sur l’époque. On pouvait y découvrir un artiste qui faisait le pitre et s’amusait de tout même si en lui-même tout n’était pas rose. Les photos où il est déguisé en clown du Medrano ou bien en chinois méditant – cela vaut son pesant.

Et la manière dont il réalise aussi son autoportrait au fusain lisant son journal avec son chapeau melon lui donne un petit air moqueur.

Car Toulouse Lautrec est un portraitiste qui croque ses personnages et trouve toujours un point qui les décrit vertement. Une allure, une humeur qui caractérise la personne.

Et puis j’ai été surprise de découvrir que Toulouse Lautrec dans ses premières œuvres peint presque comme les Nabis, des paysages verts et langoureux, puis s’attaque à l’impressionnisme pour finir par être captivé par les femmes rousses.

Car les femmes rousses sont une constante chez lui. Si l’on en juge par ce tableau de 1889 où l’impressionnisme est encore très présent.

Et surtout les femmes, ces femmes de mœurs dites légères car prostituées ou danseuses du French Cancan au Moulin Rouge. Car le fief de Toulouse Lautrec c’est Pigalle, Montmartre, le cirque Medrano qui n’existe plus à ce jour. Il passe de la guinguette du Moulin de la Galette, située rue Lepic, au Moulin Rouge, inauguré en 1889, place Blanche. ll peut s’arrêter au Divan Japonais, rue des Martyrs ou au Chat Noir, boulevard Rochechouart, fondé en 1881 par Rodolphe Salis. C’est toute la vie de Montmartre et de ses habitants qui marquent son œuvre. Et puis les danseuses qui virevoltent et s’envolent. On y trouve un mouvement dense qui crée la légèreté.

Cette femme brune Justine Dieulh, cheveux bruns, robe noire avec ce jardin en fond. Celles qui remontent les bas (Femme qui tire ses bas) ou le buste de Madame Marcelle Lender en trois tableaux qui osent montrer un bout de téton.

Et puis les caricatures deviennent son coup de crayon et sa marque de fabrique. Si l’on en juge par Candieux par exemple.

Et le cirque avec les chevaux, les clowns et les artistes. Il y a cette aquarelle de « Au nouveau cirque, papa chrysanthème » qui sera reproduite sur des vitraux. On y retrouve le mouvement et la rigidité aussi de la pose de cette cocotte qui regarde un spectacle. Les couleurs dans le rouge donnent vie au spectacle du cirque.

Toulouse Lautrec c’est l’homme des artistes, des gens du peuples, des femmes « légères » et de la gouaille parisienne.

Quelques mots sur Toulouse Lautrec :

Henri de Toulouse-Lautrec est un peintre, dessinateur, lithographe, affichiste et illustrateur français, né le 24 novembre 1864 à Albi et mort le 9 septembre 1901, au château Malromé, à Saint-André-du-Bois.

De santé fragile dû à la consanguinité de ses parents il se cassera le fémur et restera fragile en termes d’ossature. Il n’est pas à priori doté de beautés particulières et zézaye. Son bac en poche il décide de dessiner et peindre. Il quitte Toulouse pour Paris et s’installe à Montmartre, pour son âme, ses femmes et son esprit artistique.

Décembre 2019.

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