Il n’est pas un être humain qui a ce jour ne puisse se passer du téléphone portable.
Regardez les dans le métro on dirait des poissons qui ont des yeux ronds fixés sur le téléphone… ou plus exactement des zombis! Ils ouvrent et ferment la bouche comme les poissons leurs branchies.
Ils marchent en fixant leur portable et bien sur heurtent les autres se trouvant sur leur chemin. S’ils pouvaient les traverser comme dans les films, ils le feraient. Drôle de civilisation !
Ils pensent communiquer mais sont enfermés dans leur bocal portable. Chacun dans sa bulle ! Ils ne sont plus capables de parler à leur voisin ou d’avoir un signe humain à partager.
On dirait une masse ou un troupeau de désaxés, fixés à leurs portables comme s’ils allaient perdre contenance et tomber idiot face contre terre.
Ils parlent tout seul mais tout le monde profite de la conversation – qui est sens intérêt. « Le pain, j’arrive ou je pars » – des fadaises il faut le dire. Du vide du vide et du vide!
Les pouces remuent en tous sens, s’agitent à tout bout de champs et on entend les « ting , ting» qui résonnent… nouvelle chanson à la mode. La génération des poucettes décrite par Michel Serres.
À regarder ces nouveaux êtres humains on n’aura plus qu’à leur greffer une puce et on les mettra en musique. Et un maître leur dira de faire ceci ou cela.
Quelle belle société en devenir !
Novembre 2019.
Oh, oh …un peu de regret dans ce texte.
La petite poucette était decrite par Michel Serres avec empathie.
A chaque époque, son révélateur. Aujourd’hui, le tel portable, demain autre chose. Moi, dans le métro, mon livre me sert à la même chose : me créer ma bulle.
Mais si tu donne un sourire, rare est celui qui le refuse ! 😉
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