Noël n’est pas encore là mais il commence à se faire présent à Lisbonne. Les arbres de Noël naissent et s’enturbannent de décorations multiples et variées comme sur la place du Commerce ou bien dans la mairie de Lisbonne. Boules rouges et guirlandes jaunes dorées paradent et sont au garde à vous.

Rien n’est plus étrange que d’avoir soleil et arbre de Noël mélangés mais cela fait partie du décor à Lisbonne. Et nous ne sommes que fin novembre.

Mais qu’à cela ne tienne !

Pour finir ma balade j’ai échoué devant le Tage avec l’idée de faire un tour en bateau pour apprécier les vues sur la ville de Lisbonne et tous ces magnifiques monuments.

Départ sur un bateau jaune et nous voilà voguant tout schuss, traversant le Tage pour rejoindre le port d’Almada, en face avant de filer le long de la côte opposée, proche du Christ Roi levant les mains au ciel, copie miniature du Christ rédempteur de Rio de Janeiro. La côte se déclare à nos yeux et revêt son habit de calcaire. Des villages se tiennent au bord de la falaise à deux doigts du précipice.

Puis nous avons passé le pont du 25 avril qui enjambe le Tage et rallie Lisbonne à Almada. Tout de rouge vêtu, les pieds des pilonnes rouges ornés de dauphins et de baleines, et surtout bruyant à souhait ! Assourdissement assuré – impressionnant et déprimant !

La vue sur Lisbonne est toujours un émerveillement entre le château Saint George, la place du Commerce tout de jaune vêtue, la place de l’arsenal toute de bleue et dans le fond la cathédrale Saint Antoine de Sé qui tient son rang, toute droite et impérieuse voire imposante.

Le ciel bleu, lors du départ de Lisbonne, s’est assombrit au fur et à mesure de la visite mais il n’a pas plu. Il y a eu des jeux de nuages – moutons blancs parsemés, de cieux bleus, noirs, nuageux, sombres. Tout cela rendait le paysage encore plus beau et contrasté. Le Tage, lui restait imperturbable – bleu foncé voire gris acier – juste remuant aux passages d’autres bateaux.

Puis nous avons traversé le Tage pour nous rapprocher du vaisseau de Vasco de Gama (Padrao dos Descobrimentos) – créé en 1960 pour le cinquième centenaire de la mort du Prince Henri, initiateur de l’empire colonial portugais) qui pointe fièrement son avant de pierre blanche et qui offre à la vue de tous, la fierté des lisboètes des découvertes réalisées par tous ces hommes et leurs équipages.

Derrière on aperçoit le monastère de Jéronimos qui lui aussi trône fièrement.

Le ciel à cet endroit a changé : il explose de tentacules de nuages blancs et gris foncés ; laisse passer le soleil et le ciel bleu pour jouer les contrastes des uns et des autres. Des voiliers voguent et jouent leur danse sur le fleuve. Puis nous arrivons sur la Tour de Bélem – proue avancée sur le fleuve, quête d’un départ ou d’une triste reculade faisant du surplace.

Puis nous longeons la rive avec des bâtiments connus de tous : la tour phare de Bélem qui indique l’heure ; le MAAT avec sa gueule de requin ouverte et son usine électrique en brique rouge, transformée en musée d’art moderne. Tous ces éléments jouent une courbe, une vague et se jettent dans le Tage pour y accomplir leurs rituels en termes d’art.

Puis on arrive sur le port où se chargent et se déchargent les containers en partance ou en provenance du monde. Un autre ballet se joue où le maitre est celui qui fait monter, descendre les containers. Les camions eux-aussi font leur ballet en s’approchant des bateaux. Un vrai défilé militaire ! Tout le monde ici est au garde à vous !

Et puis nous revenons vers le centre en côtoyant différents musées dont celui de l’Art Antique et revenons doucement vers le port d’embarquement.

Lisbonne est comme un serpent qui s’étend en longueur et sillonne son empreinte le long du Tage. Les couleurs, la variété du paysage et les reflets de la ville se glissent tout au long de cette promenade.

Un bonheur et une autre façon de découvrir cette ville qui me passionne.

27 Novembre 2019 – Lisbonne.