Jasper et son téléphérique

Par cestivals28 novembre 2019

Une, deux, trois, arrivée à Jasper où un froid glaciel me gèle les os et où le gris environnant ne me rend pas joyeuse, je file à l’hôtel me prendre une bonne douche et me prépare à affronter la ville.

Rien de véritablement attractif au premier abord et je me dirige vers le centre pour attraper un bus et filer vers le téléphérique pour avoir une vue englobante de la région.

Le soleil éclaircit le site et les nuages couvrent le ciel bleu mais laisse place à une vue magnifique.

Avant de grimper dans le téléphérique rouge un bon gros nounours noir nous accueille pour nous diriger vers l’endroit adéquat. Je rigole car je pense aux ours vus lors de notre passage en train et surtout ceux que nous chercherons bien longtemps près du lac Maligne et qui ne se montreront jamais.

Nous voilà enfin devant le téléphérique grâce à l’ours noir qui nous dirige vers la cabine.

Et hop dans le téléphérique qui nous fait nous envoler vers le ciel et surtout admirer la région. Nous grimpons vite et longeons la façade de la montagne enneigée et bien glacée.

Que peut-on admirer de ce lieu perché ?

La vallée où se loge la ville de Jasper et surtout sa rivière Miette, sablonneuse et pleine d’argile qui serpente le plat de l’endroit.

Les montagnes rocheuses enneigées qui enserrent la ville de Jasper avec ses sommets encore emplis de neige mais où la roche est vraiment apparente à certains endroits.

Les forêts de sapins qui recouvrent le sol. Sapins verts mais aussi tous secs et surtout roux, ayant la maladie qui détruit par l’intérieur le sapin. Il devient rouge roux et se consume pour ne jamais se remettre de la maladie. L’arbre ne se relèvera jamais de cet insecte qui fait un petit trou dans l’écorce et dévore l’arbre. C’est comme cela que les arbres prennent feu et brulent tous les étés que cela soit au Canada, en Colombie britannique, ou bien aux Etats-Unis. Ainsi sur les photos on peut apercevoir des endroits dépeuplés où plus un arbre n’est présent. Et lorsque l’on se promène vers le lac Maligne on trouve toute une région où les arbres ont brulé. C’est juste sidérant !

De là-haut on peut admirer les lacs gris ciel comme le lac Caledonia qui s’étendent au pied de la montagne. Ou bien autour de la ville Jasper les petits lacs bleu ciel (lac Hibernia, Cabin ou Marjorie) et surtout la ligne de chemin de fer qui s’étend et s’allonge vers le sud de la ville. On peut alors voir les longs wagons qui serpentent et représentent des kilomètres de containers, plus variés les uns que les autres. Cette ligne de chemin de fer s’étend sur tout le pays et permet de ravitailler de l’ouest à l’est tout le Canada. C’est gigantesque comme la taille de ce pays.

Le soleil et les nuages brossent les montagnes et le vent rend frisquet notre promenade en haut du téléphérique.

Et puis la neige est toujours là et me gèle les os. Je n’avais hélas pas pensé qu’il ferait aussi froid dans ce pays en mai. Je me suis d’urgence acheté des mitaines pour ne pas geler !

Car une fois en haut le vent vous gèle les oreilles mais surtout la neige glacée vous attend. Et c’est impressionnant car elle est assez haute. Des chemins en bois permettent de se promener et d’admirer les paysages. A certains endroits la glace fait patinette et il faut parfois s’accrocher aux rambardes pour éviter de tomber ! Lorsque la neige a disparu la terre est faite d’une sorte de toundra sèche et rase et alors on voit la roche réapparaitre.

Mais revenons à cette magnifique vue sur les différents monts qui constitue la chaine Victoria. On a alors devant les yeux toutes hauteurs qui bloquent le passage et la vue. Le plus haut maillon est celui de Mont Pyramide haut de 2793 mètres. Et nous nous trouvons presque au même niveau car la plateforme est à 2287 mètres d’altitude. Et nous sommes à 13 kms du Mont Pyramide et 75 kms du Mont Robson si connu des amateurs d’alpinisme.