Vraiment pas drôle cette journée entre Tadoussac et la Baie de Saint Paul.
La balade en mer à la recherche des baleines et des rorquals sous la pluie, le vent et une mer démontée ça décoiffe dès le matin.
Et puis le passage en bac entre Tadoussac et la baie Sainte Catherine sous un déluge d’eau – pas vraiment fun !
Et enfin la route, sous le ciel gris, la pluie, le vent latéral qui bouscule la voiture et moi qui doit conduire dans un environnement hostile – rien de fun non plus et une envie d’arriver au plus vite possible pour me reposer, me détendre.
Tout le paysage est gris, même les jolis voiliers que l’on voit de la route semble triste. Les essuie-glaces qui fonctionnent en vitesse rapide pour pouvoir apercevoir la route glissante. Les villages que l’on traverse qui sont eux aussi gris et tristes. J’appuie sur le champignon pour accélérer et arriver le plus rapidement à bon port. C’est juste le leitmotiv de la journée. Rien de plus rien de moins. Sur le chemin je fais une pause dans un village proche du bord de mer. Pas un café, pas une âme qui vive. Waouh quelle tristesse à mourir. Et encore une fois hâte d’arriver et de me poser. Je respire juste le bon air pluvieux et je repars dégoûtée.
J’arrive enfin après deux heures de route à la Baie de Saint Paul, dépose valises et affaires pour repartir vers le centre-ville pour visiter les galeries. Mais hélas il est déjà 17h et ces dernières sont en partie fermées. Déçue je vais arpenter la ville pour la découvrir, humer l’humidité et faire quelques courses dans certains magasins encore ouverts.
Anne mon amie québécoise m’avait chaudement recommandée de lécher les vitrines des galeries. C’est ce que j’ai fait sous la pluie et le vent. Pas fun du tout ! Mais bon une fois qu’on trouve la rue on s’enfonce et profite du village.
La ville et surtout l’allée centrale a beaucoup de charme. Les maisons sont faites de bois colorés ce qui en temps de pluie égaye le paysage ! Elles sont jaunes, roses, vertes, blanches, grises avec des étendards, bleues, en bois naturel, avec toujours devant, cet abri qui permet au rocking-chair de vous accueillir ! Mais là point de siège… Juste la pluie qui tambourine les toits et glissent jusqu’au sol.
La ville est parsemée de galeries où sont exposés des artistes. Mais surtout ce qui est surprenant c’est que chaque coin de place ou de rues est orné d’art : des œuvres en verre, des sortes de boites peintes en bleu dans un jardin offre aux visiteurs un art déjanté qui donne au jardin un aspect moderne et inhabituel. Au coin d’une rue le long d’une maison en brique un tronc d’arbre peint en noir et bleu offre un point de vue différent ; un mur est décoré de papillons qui volent vers une forêt de sapins et vers des fleurs sorte de petits tournesols. De gros tronc d’arbre ont été travaillé pour faire un siège ou un trône ! Des formes de pommes, poires ou raisins sont sculptées dans un morceau de bouleau et font comme un totem au fronton de la maison. Des cœurs rouges sont collés aux murs d’une maison avec une étoile dorée. Jolie présage et jolie cantique. Des maisons aux jolies devantures attirent l’œil et font qu’il est plus supportable de se promener sous la pluie.
Mais je repars bredouille et triste comme le temps ! Une seule envie me lover dans mon lit et dormir.
Mai 2019, Baie de Saint Paul.
Votre commentaire