Vol en hydravion au-dessus de Vancouver


Le temps dès le matin donnait le ton il faisait gris, frais et il pleuviotait. Un vrai délice alors que la veille il faisait plein soleil et que pour voler c’était plus sympa.

Mais bon me voilà sur l’artère principale Oswego Street pour rejoindre le terminal port de décollage des hydravions qui relient Vancouver à Victoria ou bien d’autres villes de l’ile de Vancouver comme Nanaimo ou bien Campbell River. Les rues sont comme à New-York, coupés au cordon et faisant des pâtés ou des carrés.

En descendant, on découvre de hauts buildings, avec à leur pied des statues hyper modernes comme celle-ci où gicle de l’eau avec des lumières rouges. On dirait des œuvres de Miro !

En continuant la balade on découvre un immeuble des années 30 style modern art avec des représentations d’oies sauvages volant en escadrille. Très stylisé ! Les portes font comme des tours à la soviétique et surtout plein de tuiles bleues grises décorées de paniers de fleurs, avec des fleurs sur l’arrondi du mur. Puis sur les murs du bâtiment on voit incrusté dans la pierre des avions, des trains et des dirigeables. Tout ce que le monde technique offrait dans les années 1930.

Puis je me dirige vers le port le long du centre de convention et de la place Jack Poole qui abrite un bateau style gros ferry reliant les îles ou bien pour les voyageurs faisant une croisière. Au bout du ponton une grande flèche bleue s’élance vers le ciel tout gris et nuageux. C’est la flamme des jeux olympiques et para-olympiques des jeux d’hiver de 2010. Il se remet à pleuvoir. Damned !

Tout en me rapprochant du terminal je regarde les hydravions décoller et amerrir. C’est juste impressionnant et en plus de se dire que bientôt c’est moi qui vais décoller, ça me fait tout drôle ! Je regarde ce spectacle et cette danse dans les airs. Tout d’abord le bruit des moteurs poussés pour décoller et voir le plafond du ciel qui bouche l’horizon. Mais pendant ce voyage j’ai fait tellement de choses diverses que je ne suis plus à une aventure nouvelle.

Cette danse me subjugue et je reste appuyée au bastingage à regarder entrer, sortir les avions, décoller, amerrir et glisser sur l’eau. Un spectacle captivant.

Je rentre enfin dans le terminal car la pluie est encore plus drue et je ne suis pas vraiment ravie d’aller voler par ce temps. Mais advienne que pourra !

A l’intérieur on récupère son billet en s’enregistrant et on attend comme dans un mini aéroport. Puis vient le moment où le pilote vous dit que c’est votre tour et vous voilà parti pour l’aventure.

On descend sous la pluie, le ponton qui mène aux hydravions et on voit enfin le coucou qui va vous faire vous envoler dans les airs. Aïe là ça fait peur ! Il est tout petit ! On y est avec deux autres compères et le pilote. Cela m’a rappelé les vols au Botswana sur le Delta de l’Okavongo. Les avions à 3 ou 4 places et les valises tassées dans la mini soute à bagages. Là c’est pareil, rien avec soi, juste l’appareil photo, les sacs sont dans une petite soute sur le côté de l’avion. Bon maintenant faut monter dans l’engin et là ce n’est pas forcément facile et pratique. On grimpe sur les marches de l’échelle qui tangue avec l’avion puis on se tortille pour aller s’asseoir devant à côté du pilote.

Eh oui j’ai gagné la place de co-pilote avec le manche devant moi et les pédales si je me souviens bien. On s’attache et nous voilà harnachés pour un décollage sur l’eau. On met les écouteurs comme des professionnels pour entendre les commentaires sur le paysage. Quelques explications en cas d’urgence et voilà le moteur mis en marche. Le tour est joué et on glisse sur l’eau avec une impression de légèreté. Et puis plein gaz le pilote nous explique le décollage et c’est parti ! Les rotors de l’avion tournent à une vitesse folle et le bruit est assourdissant. On regarde tous l’éloignement du ponton, la ville qui prend ses distances et l’envolée dans le ciel. Waouh quel effet et quelles sensations ! Tout doux le décollage et nous voilà en l’air à regarder la ville sous toutes ses coutures. Le ciel est toujours bas et gris. Je me dis qu’à un moment on va sûrement être secoué. Mais on verra bien le moment venu. Là on est subjugué par les visions sous nos yeux ébahis.

Vision de la ville de Vancouver dans toute sa longueur et de chaque côté du port industriel avec les tas de souffre jaune qui sautent aux yeux ; le pont « Lion’s Gate Bridge » qui s’offre dans son entièreté entre le parc de Stanley et l’autre côté de la ville. Et surtout les montagnes qui se profilent au loin devant nous. Avec une succession de côtes et d’avancées comme des nez se jetant dans la mer. Epoustouflant !

Puis on grimpe toujours dans les airs histoire, de se diriger vers le nord et vers les montagnes qui enserrent la ville. Le ciel est de plus en plus gris et on commence à ressentir les turbulences. Du cockpit et du hublot on aperçoit les montagnes et les îles à la sortie de Vancouver. On peut découvrir la côte escarpée et dentelée qui s’offre à nous. Puis les montagnes découpées qui se jettent dans la mer intérieure entre Vancouver et l’île de Vancouver. Une succession de langues de montagnes qui se couchent dans l’eau. Avec le brouillard et les nuages tout devient irréel. Parfois le pilote nous rapproche des côtes et on admire alors les golfes.

Les nuages deviennent plus menaçants et on commence à être secoué. On change de route histoire de ne pas décrocher. Le pilote fait un demi-tour sur 360° degré tout en douceur pour revenir vers Vancouver à la découverte de la ville. On peut même voir une jolie petite île en forme de cœur.

La nature est vraiment incroyable. Puis on passe sur le parc de Stanley sous le brouillard et on continue. On peut admirer les grandes plages de sable blond – je suppose celles près de l’UBC et voir les hauts buildings d’habitations qui parcourent la ville. On se rapproche à nouveau du port tout en faisant un tour au-dessus de Vancouver. On peut découvrir les toits des skycrapers les uns bleus-ciel, les autres de forme ronde ou bien rectangulaire.

Un panorama extraordinaire avec en fond les montagnes proches. La ville et les différents ports que je photographie en diagonale. Pas toujours évident de faire des photos et puis cela donne une impression de penché ! On voit aussi les bateaux et les voiliers qui sortent du port de plaisance et la ville à nos pieds. On peut voir les ponts du chemin de fer canadien et celui pour les véhicules. Une ville où la nature foisonne et rayonne avec les immeubles.

Puis un demi-tour au-dessus de la ville pour rejoindre le terminal et profiter des dernières vues. On repasse sur le pont Lion’s gate et on file pour amerrir sur l’eau. Notre pilote est très concentré sur l’amerrissage et les consignes qu’il reçoit de la tour de contrôle. Et voilà l’eau se rapproche de nous et hop nous avons amerris tout doucement. Rien ressenti. L’avion alors tangue et vogue doucement jusqu’à son débarcadère. Une très belle expérience qui malgré la déception du temps a ravi mon âme aventureuse. Je vous recommande cette expérience.

Puis l’aventure s’arrête, on détache les ceintures et on descend de l’avion pour reprendre la route du terminal. Un bon petit café et je repars à la découverte de la vieille ville de Vancouver à pied cette fois-ci sur le sol et la terre ferme.

Vancouver Mai 2019.

 

Catégories :Amérique du Nord, Canada, Non classéTags:, , , , , ,

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