Je reprends goût aux expositions et j’ai eu le grand plaisir d’en visiter une très belle au Musée du Luxembourg à Paris.
Un vrai bonheur d’une heure, à parcourir les œuvres exposées de Maurice Denis, Bonnard, Vuillard entre autres.
D’abord la chance, les salles étaient vides et cela permettait de voir les œuvres comme si l’exposition était faite juste pour moi ! Na ! Il faut dire qu’elle vient juste d’ouvrir !
L’exposition reposait sur des thèmes dans chaque salle : Les femmes au jardin ; les jardins publics ; les intérieurs ; l’art nouveau ; les rites sacrés.
On y ressentait beaucoup de fraicheur et je dois dire que retrouver les œuvres de Maurice Denis est toujours un émerveillement pour moi. Je me souviens de les avoir découvertes avec mes parents au Musée Maurice Denis à Saint-Germain en Laye. Ça remonte à quelques lustres !
Les Nabis sont un courant qui a été créé dans les années 1880 dont la question décorative était le fondement de la création. Un art qui était lié directement à la vie, accessible à tous. Ils étaient fascinés par Gauguin et se revendiquaient être un courant contre l’impressionnisme. « Nabis » en arabe ou en hébreu veut dire « prophètes ».
Parmi les Nabis, dont le travail de base est le décor, il y a deux courants : ceux qui s’intéressent à la vie moderne en la peignant ; et ceux qui construisent un imaginaire lié à la spiritualité.
Maurice Denis disait : « Nous voulions mettre en valeur le côté subjectif et suggestif de l’Art. L’arabesque et le jeu des tâches de couleur nous paraissaient suffire à l’expression d’un tableau ».
Et c’est ce que l’on retrouve à travers les thématiques évoquées plus haut.
Le côté verdoyant avec les femmes aux jardins où les nounous côtoient les mères et s’occupent des enfants dans des cadres verts.
L’autre aspect est lié aux intérieurs peints sous des décors de maison, de femmes en habits avec des corsages rouges chaud.
Le décor du Bing réalisé par Maurice Denis sur le thème du cycle de lieder de Schumann L’amour et la vie d’une femme dans tous les épisodes de la vie. C’est une commande de Bing et Denis en fera un autre pour sa femme.
L’art nouveau m’a peu parlé et j’ai même trouvé qu’il dépareillait versus le reste de l’exposition. Trop plat et fade en termes de couleurs pour moi.
Et puis l’influence du Japon là m’a sidérée. On la retrouve au Japon pour la France ! Ce qui les intéresse le plus ce sont les symboles mais aussi la simplicité, les couleurs et la fantaisie des décorations. La force du japonisme va jusqu’à la publication d’une revue « Le Japon artistique » pour les faire connaître.
Ce que j’ai adoré ce sont les rites sacrés et en particulier ces femmes à la source dont il se dégage une chaleur et ce qui m’a fait rire c’est le mélange de la légende de Saint Hubert avec la Croix du Christ.
Courez voir cette exposition qui va jusqu’au 30 juin 2019. Bonne visite.
Paris le 24 avril 2019.
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