Les images du lac Inlé – Birmanie


Ce jour-là la mauvaise grâce était avec moi. Le temps maussade, pluvieux était de mon voyage et le fait de quitter l’hôtel tôt pour rejoindre l’appontage du bateau sous la pluie ne me réjouissait pas du tout.

Mais bon qui veut voir du pays doit s’accommoder de la mousson !

Qu’a cela ne tienne nous voilà sur la jonque à moteur qui pue l’essence et pétarade en laissant une fumée noire derrière soi !

Il faisait froid et j’ai dû enfiler le poncho anti-pluie pour me réchauffer et surtout me protéger de la pluie et du vent. Ma mauvaise humeur a repris le dessus et je me suis tassée dans ma jonque de dix mètres. Nous avons longé le canal de Nyungwe pour atteindre le lac Inlé. Je vous ferais abstraction de la visite de la pagode et surtout du marché où vous retrouvez tous les touristes à la recherche de la pièce rare alors que tout vient de Chine.

Le plus intéressant de la visite fut les jardins flottants où la nature pousse et donne à foison sur des ilots de terre comme à Srinagar. Cela n’a pas la beauté du Cachemire mais au moins pas de touristes en vue. Juste des birmans sur leurs jonques de teck qui flottent et voguent sur les petits canaux. Les femmes ont des chapeaux pointus style vietnamiens sur la tête.

Le soleil étant revenu je me suis affublée d’un grand parapluie orange.  On croise tout plein de paysans et surtout on peut admirer les champs de légumes. Ne me demandez pas lesquels ! On aperçoit des cahutes en bois où les paysans passent la journée – à moins que cela ne soit leur maison. Les hommes et les femmes travaillent aux champs ou bien pagaient des tonnes de fumier sur leurs bateaux très fins. De hautes herbes barrent le paysage des yeux et il est impossible de savoir ce qui pousse. Peut-être n’était-ce pas la saison, je ne saurais dire mais je suis déçue.

Et puis nous reprenons le chemin de retour vers le lac et là oh merveille, je me retrouve nez à nez avec des pêcheurs de poissons. Le ciel est toujours aussi nuageux mais le soleil darde aussi. Notre bateau file à grande vitesse. Le lac fait des vagues accentuées par le vent.

Un pêcheur debout sur le bout de son bateau ramasse son filet, un pied dans le bateau l’autre sur la tige de bois pour l’aider à ramer. Moi je serais déjà à l’eau ! Un autre lance son filet pour récupérer des poissons. Encore un autre avec une nasse, un pied en l’air accroché à la nasse et l’autre arrimé au bateau avec un bâton accroché au fond de l’eau… histoire de ne pas tomber ! Il fait des mimiques dignes de charlot et le ciel s’assombrit.

Nous filons à grande vitesse pour échapper à la pluie diluvienne qui s’annonce. Ma mauvaise humeur reprend…. Elle ne m’aura quittée que très peu de temps. Nous approchons du port et commençons à voir la vie sur le bord du canal entre les boutiques, les transports de bois de teck et la vie des pêcheurs.

Un temps à ne pas sortir de son hôtel. Mais j’ai affronté le soleil, la pluie, le vent… Que ne ferait-on pour voir le lac Inlé !

Inlé, Août 2015, Paris Mars 2019.

Catégories :Asie, Birmanie Myanmar, Non classéTags:, , , ,

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