De guerre lasse et désirant aller me baigner, je décidais un beau matin, de prendre le train à la gare de sodré pour filer à Cascais et Estoril.
Un jour de plein soleil, comme il y en a à Lisbonne en octobre, qui vous fait un clin d’œil pour aller rejoindre le bord de mer.
Et une grande envie de découvrir Cascais.
Et une idée en tête visiter le musée Condes de Castro Guimarães !
Me voilà assise dans le train climatisé et trente minutes plus tard, après avoir longé la côte, j’arrive à Cascais. Pas la seule dans le train bondé. Tous les lisboètes ont eu la même idée !
Sortie de la gare, j’ai marché dans le début de la vieille ville puis je me suis enfoncée dans les ruelles pour rejoindre la forteresse qui donne sur la marina et filer vers le musée de mes rêves.
J’arrive hélas un peu tard et je n’ai que le plaisir en dix minutes de humer le lieu. Pause de déjeuner – me voilà obligée de faire demi-tour et d’aller moi-même déjeuner. J’en profite pour rejoindre la marina et manger un petit café du poulpe et une salade. Deux heures tapantes je repars visiter le musée de mes rêves !
Tout d’abord il se trouve dans un parc nommé Maréchal Carmona remplis d’arbres et surtout de fleurs où courent des poules et des coqs. Étonnant et déroutant !
Puis on a face à soi une sorte de château d’imitation gothique, couleur jaune et un mur d’azulejos. Et le joyau s’ouvre à vous sur une cour intérieure, qui forme un patio ou une sorte de cloître rafraîchissant où d’une fontaine en forme de lion coule de l’eau. Les murs du patio sont recouverts à mi-hauteur d’azulejos vert kaki avec des dessins de nœuds coulants blancs. Ce château a été construit en 1902 par un millionnaire irlandais. Entre temps il fut vendu en 1910 au comte de Castro Guimarães qui l’habitat, fit quelques modifications et l’a donné à sa mort en 1927 à la municipalité, qui l’a transformé en musée.
Cette maison est palpitante car il y a une bibliothèque où tous les murs sont remplis de livres en français. Livres sur l’histoire universelle, du Portugal et de la musique. Un endroit de rêve pour les amateurs de de belles œuvres. Quatre pans de murs remplis de merveilles !
Mais cela ne vaut pas les autres pièces :
Le salon avec l’orgue rouge et surtout la cheminée toute recouverte d’azulejos bleus dont le plafond est couvert des écuissons et emblèmes de la famille.
La salle des trèfles avec le meuble comptable en bois et ivoire indo-portugais. Un endroit incroyable car le plafond est peint de trèfles, symbole de l’Irlande et porte-bonheur, pays d’origine du premier propriétaire de la maison (Mr Jorge O’Neil).
La salle à manger où l’on se croirait dans une mosquée avec dans le fond cet arrondi où coule une fontaine d’eau arabisant. Et puis la table est mise comme si l’on vous attendait pour dîner !
Il y avait une exposition sur les laques russes en particulier les boites mais aussi les icônes russes.
La tour était aussi ravissante avec son plafond en bois avec là encore des écuissons. Et l’escalier en colimaçon qui donne le tournis !
A l’étage beaucoup de meubles chinois ornaient les salles et c’était avec émerveillement que je suis restée à les regarder.
Les azulejos étaient tous plus beaux les uns que les autres, entre les couleurs jaunes et bleus, les dessins de fleurs comme celles de la cheminée ou bien du poêle pour chauffer la maison presque arabisant.
Puis en ressortant je me suis promenée dans le parc où repose dans le tombeau la famille Guimarães.
Je suis repartie par le parc vers le centre de Cascais pour découvrir à travers des ruelles des maisons charmantes, des églises ou bien la mairie et pour filer vers la plage. Sur le chemin j’ai croisé une mini église qui m’a littéralement tapé dans l’œil avec juste en contre-bas la plage.
Et puis j’ai longé sur quelques kilomètres les plages qui permettent d’atteindre Estoril où j’ai rejoint ma plage de prédilection pour bronzer, nager et siroter un coca.
La côte est assez accidentée avec des rochers partout et des plages de sable fin. Une mer bleue dont les vagues étaient au repos et un soleil d’enfer !
Repos, farniente au programme.
Novembre 2018
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