Pendant le séjour nous avons pu aller faire nos courses dans deux marché l’un à Erdenet et l’autre à Mandalgovi.
L’approche en est à chaque fois très compliquée car beaucoup de voitures sont collées les unes aux autres sur un petit périmètre. C’est la queue et l’encombrement partout. Idem pour les piétons, les motos !
Mais une fois passée cette étape on peut voir les stands des marchands les uns à côté des autres des qui vendent les mêmes produits.
Rayon fromage : on y trouve tous les types de fromages secs que l’on ne peut imaginer ! Des ronds, des plats, des épais moulés avec des dessins de fleurs, des sortes de tirets épais, des longs marrons longs de 20 centimètres que l’on suce dans la bouche ; du lait de chèvre, de vache, de jument contenu dans la panse séchée d’une vache, de jument l’aïrag – le lait est versé avec une grande louche longue toute en longueur dans des bouteilles d’eau en plastique avec un entonnoir histoire de ne pas en perdre une goutte ; du beurre formé plat enveloppé dans du papier étirable transparent ; du ghee pour la cuisine mais aussi pour allumer les bougies dans les monastères ; de la crème fraîche ; du sel et autres produits secs.
Rayon viande : accrochez-vous car tout est à l’air ambiant sans protection ni rien ! On y trouve des morceaux coupés de viande de mouton, de bœuf ; des carcasses posées sur les rebords en hauteur des murs du marchés, les cuisses de bœufs pendus à des crochets ! Ça me fait doucement rigolé les mesures d’hygiène en Europe versus ce qui se fait dans les pays étrangers. Pas besoin de traverser le monde pour cela ! Mais c’est très propre ici, rien à dire. C’est aussi pourquoi les mongols ne mangent que de la viande soit séchée ou bouillie et cuite pendant un certain temps.
Les marchandes attendent le chaland pour discuter le bout de gras si je puis dire !
Après c’est le rayon des fruits et légumes et là on trouve à peu près tous les fruits et légumes connus par nous. Les choux, les pommes de terre très employées dans la cuisine mongole, les carottes, l’oignon que l’on retrouve dans chaque plat, l’ail, les courgettes et les concombres entre autres qui sont souvent les légumes de base. Là aussi l’ail ne se résume pas à un seul mais on le trouve frais verdoyant voire un peu plus sec, ou bien séché seul ou en tresse comme en Provence. Et ceux plus locaux comme les myrtilles, les fraises des bois et toutes baies sauvages du cru sur la fin de notre voyage. Mais aussi les cornichons de toutes tailles et surtout présentés dans les bocaux en rondelles, coupés en tranches ou entiers. Là aussi les mongols sont inventifs comme les brésiliens avec le cœur de palmier (palmito). Ils sont créatifs aussi pour tous les produits semi-finis comme les pickles à côté des pommes !
A côté se trouve celui des saucisses, saucissons secs qui sont dans des vitrines réfrigérées avec tous les produits nécessaires pouvant les accompagner comme le ketchup ou les conserves en tout genre.
Puis c’est le rayon du pain et des gâteaux. Alors là toutes les merveilles de gâteaux bien crémeux, bien baveux s’offrent à vous ! Ils sont ornés de grosses fleurs de couleurs faites en amande douce. Un régal des yeux ! Les biscuits secs dans des gros sacs de un kilo pour les affamés ! Les pains coupés, non coupés, des ronds comme faisant penser à nos financiers français.
Il y a aussi le rayon de l’herboristerie où l’on trouve tout : des chardons, en passant par les herbes spéciales et tant d’autres produits que je ne connais pas.
Et on ressort du marché avec ses emplettes pour enfin voir les fruits de saison. Tous les paysans, nomades sont là pour vous faire l’article.
Et là des kilos de myrtilles dans des bassines, des confitures de myrtilles remplissent des pots de confiture de un kilo ! On vend aussi des cassis très aigres, les baies oranges de l’argousier si prisés en Mongolie – on le boit en jus de fruit, en tisane et c’est un ingrédient pour les produits cosmétiques, des fraises des bois et de l’ail. Et le clou c’est l’allée avec les grands bidons bleus de 20 litres d’aïrag et leurs vendeurs qui attendent l’acheteur. J’ai trouvé cela impressionnant ! Il en faut du monde qui boit cette potion magique !
Et puis la mamie avec son joli chapeau blanc qui vend ses têtes de vaches abritée sous un parasol à 25 degrés de chaleur. Miam !
Et tous les gens sont agglutinés près des voitures pour pouvoir y déposer les produits. Un vrai capharnaüm. Certains ont même sur le sol de l’arrière de la camionnette laissé en plein soleil des peaux de mouton ou de cheval encore tous frais ! Un vrai régal !
Et puis plus loin dans un autre bâtiment il y a les produits nécessaires pour l’entretien de la maison et le matériel comme frigo, séchoir et aussi des copies de cd !
Devant bien sûr des marchands d’habits provenant de Chine – chaussures, pantalons et tutti quanti !
Ces bâtiments avaient quelque chose de magnifique – les murs étaient peints de représentations de la Mongolie – désert avec la yourte, les yaks et les chameaux, montagnes devant des lacs, roches entre autre.
Dans les marchés plus petit on à faire à des revendeurs qui ont installés leur étales sur le bord de la route et vendent leurs produits ; C’est beaucoup plus succinct. Souvent sont accrochés ou pendent des queues de yak pour porter fortune ! Les femmes s’abritent du soleil avec les parapluies qui servent aussi contre la pluie. Elles vendent les mêmes petits fromages qui sont dans des sachets de plastique, protégés de la poussière de la rue. Certains fromages secs dits aaruuls ressemblent à des pastilles ou des pièces de monnaie, ou bien à des mini pièces montées ou des carrés zébrés. La présentation du fromage séché c’est tout un art et on ne rigole pas là-dessus !
Et puis il y a les supermarchés où tout le monde se rue pour faire ses courses. Mais pour mes yeux de touristes cela n’a pas grand intérêt sauf de savoir qu’ils ont tout ce que nous avons chez nous et qu’il n’est pas nécessaire de charger sa valise ! A bon entendeur salut !
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