La première semaine de juillet, le boulot nous a emmenés fêter les deux ans d’existence du projet dans lequel je travaille, une journée au vert, dans la région des Ardennes belges, pour nous y rafraîchir. C’était réussi !
Ainsi nous avons découvert les grottes de Han, à Han sur Lesse, dans les Ardennes belges, qui jusqu’alors m’étaient inconnues. Eh bien les deux heures de route, en provenance de Lille, méritaient le détour.
Région verdoyante surtout, rocheuse et pleine d’inattendus ! Une des plus belles grottes d’Europe.
Nous voilà parti pour une expédition dans le cœur de la Terre, à la rencontre de milliers d’années avec les stalactites (descendent) et les stalagmites (montent) !
Un tram nous a emmenés vers l’entrée des grottes se situant à quatre kilomètres du centre de la ville, avant de nous enfoncer dans les entrailles de la Terre. Juste magique et irréel !
Voici un lien pour en 30 secondes se faire une idée du site : https://youtu.be/RS-50QiYi8A
Mais ça n’empêche qu’il faut y aller rien que pour découvrir le lieu enchanteresse, les kilomètres de chemins balisés, les ponts suspendus, la rivière Hesse qui passe à la fin du parcours, sous terre, les stalagmites et les stalactites, tous magnifiques, plus beaux les uns que les autres, et inattendus.
Partons à la découverte de ce monde sous-terrain bien protégé des regards des hommes et nous entrainant dans un dédale de merveilles. De la gigantesque salle du Dôme à la salle des Draperies aux reflets magiques, vous vivez le plus inoubliable des voyages dans le temps.
Deux heures de balade dans un monde féérique.
Un guide nous accueille à l’entrée de la grotte. Les visiteurs pénètrent dans la Grotte depuis 1857, date de création du premier itinéraire touristique.
A l’entrée de la salle, à gauche, se trouve la Galerie Belgo-romaine et son chantier de fouilles archéologiques. En effet, les entrées de la Grotte ont servi de refuge à l’homme depuis la fin du Néolithique et jusqu’à l’époque moderne. Puis on passe dans la salle des vignerons, première grande salle de la Grotte où l’on peut observer 2 niveaux de galeries: le niveau supérieur définitivement abandonné par la Lesse et abondamment décoré et en bas, le second niveau encore inondé en période de crues. Les sédiments que l’on peut observer à l’entrée de la salle, à gauche, ont été déposés par la rivière il y a des centaines de milliers d’années. Puis on longe la galerie des Verviétois qui offre un éventail complet de concrétions, toutes plus belles les unes que les autres: stalactites, stalagmites, colonnes, cierges, coulées et planchers stalagmitiques, draperies, gours, fossiles gris etc. Les décors sont impressionnants car sur les plafonds on peut y voir des pointes descendantes comme des petites flèches ou des gouttelettes qui s’égouttent sur le visiteur. Ou bien des coulées de lave sédimentaires qui parcourent les murs de la grotte forgeant des sortes d’escaliers qui mènent au pays des merveilles. Ou bien des draperies plongent du plafond et se tordent sur elles-mêmes. Dans une des salles on pourrait même imaginer des chauves-souris faisant la fête ! C’est un délire de dessins réalisés par la nature pour enchanter la personne que je suis et vous transporter dans un monde improbable ! Et puis on est face à des grands minarets tous fins et élancés vers le plafond comme des danseuses qui feraient des pointes et tourneraient sur elles-mêmes – pour faire pâlir le visiteur d’envie.
Et on entre dans la salle du minaret. On en reste éberlué ! Cette grande stalagmite de 5 m 80 de hauteur dénommée « Le Minaret » est âgée d’environ 12.000 ans. Elle est plantée au tout début de la salle et regarde le temps qui passe avec parcimonie. Elle regarde aussi tous ces hommes qui viennent la prendre en photo et pousser et Oh ou des Ah tellement ils sont enthousiastes et impressionnés ! On dirait un peu le site turc de Pamukale où l’eau qui coule a formé des chutes de sédiments blancs, comme du coton. Lieu vraiment insolite.
On dirait de véritables sculptures réalisées par la nature et la sédimentation. Parfois on pourrait croire voir des pains de sucre tous striés et sculptés d’une blancheur faite de virginité.
Puis nous continuons notre parcours pour atteindre le Styx où nous retrouvons la Lesse dans son parcours souterrain, qui s’appelle le Styx. A partir d’ici, la rivière joue à cache-cache avec le visiteur que nous sommes; elle disparait et réapparait au gré de ses envies… On va la traverser à plusieurs reprises. Les formes se reflètent dans le fleuve et surtout dans les rigoles qu’il a formé sur le sol.
Puis nous atteignons la salle du trophée qui fait 7 m de hauteur et une circonférence d’environ 20 m. Cette énorme masse stalagmitique est surmontée de draperies suspendues à une voûte de 20 m de hauteur. Et puis se trouve devant nous la salle d’Armes, la deuxième plus grande salle de la Grotte traversée par la rivière, à environ 110 m sous terre. De grandes draperies de plus de deux mètres de hauteur pendent sous une immense voûte de plus de 60 m de long.
Et c’est là que nous assistons à une descente au flambeau dans la grande salle de la grotte et enfin le clou du spectacle c’est le son et lumière « Origin ». On y retrace l’histoire des grottes. Une création signée Luc PETIT. Époustouflant ! Par des jeux de laser, de vidéo-mapping on entre dans un monde irréel, fantastique, féérique avec des fleurs, des arbres, des dessins d’animaux, dignes de la grotte de Lascaux. Un monde en demi-teinte et qui transporte l’homme là où il ne peut se rendre.
On finit par la salle des draperies. Dans cette salle vous pouvez admirer le superbe reflet des concrétions dans la rivière.
La visite de la grotte se termine au Trou de Han. La tradition veut que l’on y tire un coup de canon ! Il servait autrefois à chasser les mauvais esprits et ainsi rassurer les visiteurs. De nos jours, il permet au visiteur d’entendre la résonance dans la caverne.
A visiter, rien que pour la féerie du lieu.
Voici le lien du site : http://www.grotte-de-han.be/fr/
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