La vie vous rappelle que beaucoup de joyaux sont à portée de mains, quand la baroudeuse que je suis, va explorer le monde et a à sa porte des merveilles.
Pour la première fois de ma vie je suis montée début mai à l’aiguille du Midi et je ne l’ai pas regretté !
Tout d’abord, lorsque le temps est clair, ensoleillé, la vue de Chamonix sur l’aiguille du Midi est juste un délice, un pain de sucre que l’on déguste avec parcimonie et qui émerveille votre journée.
Le réveil au matin, en entendant gazouiller les oiseaux, vous repose surtout lorsqu’allongée dans l’herbe et protégée par les bouleaux, vous vous transportez tout là-haut dans la montagne. La neige éternelle est toujours là et le massif montagneux ressemble à ces grands de l’Everest au Népal ou bien au Kailash au Tibet, qui vous transportent vers un monde spirituel et calme. L’art de découvrir la sérénité et le bonheur à travers des paysages.
Les nuages se jouaient de nous et de notre sérénité en entourant l’aiguille du Midi et le Mont-Blanc, un coup nous les cachant, un coup les découvrant ou bien laissant juste poindre l’aguille histoire de jouer les vierges effarouchées. Un spectacle changeant tellement incroyable et spectaculaire. Les nuages pouvaient être très clairs mais aussi très noirs annonçant l’orage ou la colère des cieux et des Dieux ! Ou bien le brouillard du matin à 6h rendait la vue encore plus grandiose et on se serait cru en plein hiver. Mais les nuages pouvaient être rosés rendant le spectacle encore plus féérique et la montagne s’enflammait pour donner des dégradés rosâtres. Mais rien de tout cela ne relâchait mon plaisir à mirer et contempler cette montagne. Et le soir, avec le coucher du soleil, le ciel fonçait, la montagne ressortait et les nuages léchaient les pointes des pics pour les faire ressortir encore plus. Un émerveillement de tous les instants. La lune faisait alors son apparition et venait se coucher juste au-dessus des monts pour faire une pirouette et repartir de bon matin.
La blancheur du Mont-Blanc ressemblait à du lait et attestait de sa pureté.
A force de le regarder je n’ai pu résister à l’envie de grimper tout en haut dans les nuages et de le voir encore de plus près.
Aussitôt dit aussitôt fait et me voilà de bon matin devant le téléphérique !
Debout et entassé dans la cabine, nous voilà partis pour un tour de manège et de piste blanche. Décollage de la gare de départ pour atteindre le premier pallier, changer de téléphérique et arriver au deuxième pallier devant la passerelle qui mène à l’aiguille du Midi et là s’engouffrer dans l’ascenseur, creusé dans la roche et enserré dans la roche, qui mène à la plateforme face au Mont-Blanc. Effet Waouh assuré et émerveillement au point d’en tomber à la renverse. En moins de deux minutes on passe du plancher des vaches à 3200 mètres. Oreilles un peu bouchées et surtout la phase « raser les montagnes » rappelle que l’homme est fragile et qu’un rien peut le faire s’évanouir.
Et là s’offre à vous la plus belle des vues sur un mont enneigé, si blanc que l’on le croirait virginal et pu d’aucune visites humaines… Alors que les hommes sont montés à son sommet pour vaincre ce sommet et y pose le drapeau français. Là on se sent tout petit, minuscule devant tant de grandeur. Et là où c’est encore plus gigantesque c’est la plongée dans le vide que l’on fait sur le « pas dans le vide », tout de verre transparent, à la hauteur de 3200 mètres, penché dans le vide, victoire sur le vertige, sur le vide et sur ses propres peurs. On a envie de crier, de danser, d’hurler de joie mais le vide vous rappelle l’infiniment petit de l’être humain. Juste impressionnant et magnifique ! Inoubliable !
Regarder, s’imprégner du site, respirer la pureté de l’air et la beauté du lieu. C’est ce qu’il y a de mieux à faire.
Et puis à en avoir le tournis, redescendre et revenir vers les couloirs de glace où il fait un froid de canard et à nouveau regarder par une lucarne le Mont-Blanc. Avant de le revoir de la terre ferme au niveau du plancher des vaches.
Un grand moment !
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