« Aimer c’est comprendre et sentir que l’autre est différent » Swami Prajnanpad
Ce livre est la continuité du premier écrit fin 2010 à mon retour de voyage d’Inde du nord, du Bhoutan et du Népal.
Ce deuxième voyage est consacré à la découverte du Kerala. Ce dernier m’a relancé dans ma recherche et ma quête de ses femmes et de leurs beautés intérieures.
Je les ai cherché, humé, scruté, redouté puis je me suis laissée envahir par ce sentiment de bonheur, de liberté et de joie à les palper, les voir vivre dans leur quotidien.
Elles étaient au rendez-vous que je m’étais fixé et elles me redonnaient cet élan de vie propre à elles.
Leurs visages, leurs sourires, leurs beautés intérieures m’avaient portées toute cette année et je ne pouvais m’en détacher. J’en redemandais et me laissais envelopper par elles. Le glissement léger dans leurs saris et leur magnétisme m’enveloppaient d’une joie infinie et d’une tendresse rassérénante.
Leurs sourires me redonnaient foi en moi et réparaient mes bleus à l’âme ; m’allaient droit au cœur ; me faisaient oublier mes douleurs physiques. Elles parlaient à mon cœur d’artichaut !
J’ai adoré ces moments de communion et de complicité intenses ! Un peu comme les derviches tourneurs je m’élevais. Mon cœur et mon âme s’apaisaient.
Partie de Cochin, passant par Alleypey où j’ai rencontré deux femmes consacrant une partie de leur vie à la défense de cette ville et de ses charmes en désuétude ; parcourant les backwaters où une vie incroyable est établie autour des canaux puis remontant sur Calicut où je me suis posée pour une cure ayurvédique, j’ai pu goûter au quotidien de ses femmes. Puis je suis partie deux jours dans le nord à Wayanad à la rencontre de la nature apaisante, maternante et vigorifiante pour me retrouver. Le face à face nature et mon moi m’ont redonné la force et la volonté de m’affronter et de me pacifier avec moi et de repartir vers d’autres aventures. Et le dernier jour j’ai fêté Krishna avec mes hôtes.
La vie de ses femmes est rude tant dans les tâches quotidiennes, que dans le commencement de la journée (5h du matin par la prière au temple) puis le travail sans repos ni vacances ni week-end, que par la fin de la journée où rentrant chez elle il leur reste encore à s’occuper des repas, des enfants et du mari. Leur quotidien n’est en rien facilité ni enviable : lavage du linge à la main et au battoir, cuisine inventive où il leur faut tout faire à la main (préparer les chappattis, faire la soupe, cuire le riz….). Leurs vies est une lutte permanente, une survie pour tenir la tête hors de l’eau, alimentée par la vie spirituelle de l’hindouisme qui rythme leur quotidien.
Mais elles ont toujours ce sourire à vous offrir et cette joie de vivre que la moindre occasion de danser, se faire belle avec un collier de jasmin dans les cheveux, ou d’aller au temple, ou de rire, de partir d’un fou-rire. Je les regarde jouir de la vie goulument avec envie et joie. Tout est bon et simple pour les mettre en fête et adoucir leur quotidien. Je me souviendrais de mes deux masseuses (Sulu et Daewo) et de nos foux-rires pour des petits riens ainsi que leur cours de langue le maalawam ; de Remani la belle avec ses saris colorés, différents tous les jours, qui m’aura fait goûter à ses prières du soir et ses lectures des textes sacrés ; prières qui m’auront fait monter les larmes aux yeux tellement c’était envoutant. Surtout elle m’aura fait partager sa vie dans une partie de son quotidien.
Cette douceur est là ! La pétillence des yeux a encore et toujours irradiée mon âme et m’a à nouveau portée vers elles. Elles me nourrissent. Leurs beautés intérieures me réchauffent le cœur et me transcendent.
Pour ce nouvel album de photos je me et vous transporterais sur les backwaters en dessous d’Alleypey et vous ferais aussi partager quelques portraits de femme que j’ai particulièrement aimées.
Je vous ferais aussi participer à la fête de Krishna qui m’a valu d’être photographiée par un journaliste de Calicut ! Qui sait je suis peut-être devenue une héroïne !!!
Je dédie ce livre à toutes ces femmes connues, inconnues, qui ont croisées mon chemin, partagées mon intimité, mon regard pendant ces deux semaines ; et surtout à ces femmes qui ont su me faire rire, sourire, pleurer et me faire partager un bout de chemin dans cette « cage dorée » d’Harivihar.
Ce livre est pour vous, par vous et pour moi un nouveau bonheur qui je suis sûre me mènera vers d’autres visages de femmes.
Ce livre est une communion aux femmes, aux mères, aux sœurs de cœur, de lait ou d’esprit !
Il est aussi une mémoire et une prolongation de ma mère. Je lui offre ce livre en souvenir des années passées ensemble, du bonheur et de la chaleur qu’elle a égrené autour d’elle.
Je vous dédie à vous toutes, ce livre et vous remercie pour tout l’amour et la vitalité transmis qui me portent toujours vers vous.
Je vous aime et vous remercie de tout ce que vous avez su me transmettre.
Il n’y a pas un jour sans que je pense à Vous !
24 août 2011
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