
Pour se rendre de Copenhague à Humlebaek rien de mieux que le train à la gare centrale et quarante minutes après on descend à la gare d’Humlebaek en plein campagne. Dès la sortie de Copenhague vues sur les champs, les bois rougissants, la côte et la mer.
Puis on marche pendant dix minutes le long de la grande route et le long des bois du village pour atteindre un parking et l’entrée du musée.
Et là c’est l’émerveillement.

Un grand parc avec vue sur la mer et ses vagues ! et surtout la jolie maison du maitre du musée – une maison blanche avec son perron comme les maisons de Louisiane et le balcon vue sur mer et le parc. Rien à voir avec la Louisiane comme on pourrait le penser mais le maitre de maison a eu trois femmes dont leur prénom était Louise.

Le musée a ouvert en 1958 et des sculptures ont petit à petit intégré le jardin et le musée en lui-même.
Des chemins vous mènent aux différentes parties du musée qui donnent toutes sur la mer ou bien sur le lac derrière.
Moi je me suis ruée vers le parc et j’ai commencé par regarder les œuvres en extérieur : 50 œuvres qui vous font cheminer, s’ouvrent à vous ou bien d’autres se cachent dans le paysage et vous avez du mal à les distinguer, fondues dans la nature.
Le temps, qui était gris, ce jour-là, faisait ressortir les arbres jaunissant, rougissant ou encore vert et les œuvres apparaissaient comme par enchantement, rendant le contraste des sculptures encore plus grand.

La mer se noyait dans le gris du ciel et on ne pouvait plus distinguer l’horizon.
J’ai adoré deux pièces dont les noms sont Phase of Nothingness de Nobuo Sekine et deux anneaux de George Rickey Annular Eclipse IV. Ces œuvres se fondent dans l’environnement et font que vous avez l’impression de vous retrouver à Stonnehedge et dans un monde lunaire. On a d’ailleurs du mal à la distinguer tellement elles mutualisent à la nature.

Les œuvres qui m’ont parlé sont celles de Henry Moore qui fait face à la mer : Two pieces reclining Figure n°5. Deux formes ou bien deux corps se faisant une cour assidue et obligeant les corps à se tordre.

J’ai adoré à l’opposé du jardin les œuvres « Pars Pro Tato » d’Alicja Kwade boules rondes de pierres de différentes couleurs et provenant de différents lieux du monde qui s’harmonisent aux couleurs de l’automne et vous donnent envie de vous asseoir dessus. Elles sont posées à différents endroits sur la pelouse verte entre des saules pleureurs, des hêtres qui les regardent avec compassion. On dirait des boules représentant le monde des étoiles et des planètes qui composent notre galaxie. Celles avec des stries représente Jupiter, la bleue on dirait la Terre. Je vous laisse imaginer les autres.



L’autre œuvre que j’ai regardé avec beaucoup d’amusement est Seuil-Réflexion de Jean Arp – on dirait un signe chinois, ou un bougui-boulga. Il vous emmène dans une réflexion authentique et vous transporte dans votre monde.


Et puis j’ai filé de l’autre côté du parc vers le lac en contre-bas d’une autre partie du musée – partie que l’on peut admirer de l’intérieur dans la salle où se trouvent les œuvres de Giacometti dite Galerie de Giacometti – ses hommes maigres et en longitude – lieu d’où vous avez une vue sur le lac à travers les grandes vitres de l’ex-atelier d’artiste. Un endroit de rêve et de calme qui ouvre vos chakras. Je suis descendue en longeant les escaliers qui y mènent et je me suis surprise à respirer le grand air et admirer les couleurs argentées du lac et des reflets des arbres se mirant dedans. On peut aussi admirer l’interaction entre le bâtiment en bois et la nature, tous deux se fondant l’un dans l’autre. Lieu magique !






Et puis, proche du restaurant on peut admirer les œuvres de Calder- les plus iconiques du musée. Chaque œuvre parle son propre langage et semble se tourner vers l’autre comme pour un conciliabule silencieux.


Pour l’intérieur du musée je vous laisse imaginer la suite dans un prochain article. Suspens, suspens.
J’ai repris le chemin de la gare pour filer sur Helsinghor à dix minutes en train et je suis passée à travers les rues longeant le bois et surtout offrant aux yeux du passant des arbres aux feuilles rouges comme au Canada devant un jolie maison blanche ; et un arbre mauve avec des boules mauves en sorte de fleurs dont je ne connais pas le nom. Mais c’était magnifique et incroyablement bienveillant.




Juste ne trois mots, le musée a été fondé par Knud W. Jensen qui voulait que les Danois puissent voir des œuvres artistiques qu’ils ne pourraient pas voir ailleurs. Tout d’abord dédié aux œuvres danoises puis de plus en plus à des œuvres d’art contemporain.
Le journaliste Torben Weirup, journalist a dit que « Knud W. Jensen changed the Danes’ attitude to going to museums and looking at art. His own magnificent museum in Humlebæk came to form a model for museums throughout the country. »
Lien : The History – Louisiana Museum of Modern Art
Humlebaek, le 2 novembre 2021
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