Allez un petit tour vers Roussillon pour redécouvrir ces monts et ces pointes couleur d’ocres qui attirent les yeux de nuit comme de jour.

Non loin d’Apt et de Goult se trouve le village de Roussillon.
A l’an mille cette terre était recouverte d’une mer. La mer se retirant des couches d’argile verte contenant du fer, la glauconie, se transforment. Les sables verts sous le climat tropical deviennent ocreux souvent jaunes ou orangés, roses, des sables blancs et une cuirasse ferrugineuse. On se retrouve devant un nuancier de couleurs d’oxyde qui ravissent les palettes des peintres.
C’est pourquoi on le nomme parfois le Colorado du Lubéron !
Tout y est plus fort, plus puissant et les tons ressortent vivement sur tout l’environnement.
Mais partons à la découverte de ce village où tout vous ramène à ces monts ocres.
Pour se rendre au village on passe une sorte de pont qui plonge sur les gorges des monts ocres de Roussillon. On peut alors admirer les dégradés des couleurs entre le sable blanc et la couleur terre de sienne.
Avec le contraste des nuages la profondeur des couleurs sont amplifiées et surtout la verdeur des arbres qui renforcent le foncé de la terre. Au-dessus des roches on peut s’amuser de voir que des arbres ont poussé à des endroits improbables et qu’ils font comme des pousses de cheveux indomptables. Certains ont même eu la créativité de pousser dans les replis et creux de la montagne !
Entrant dans le village on monte une rue et au bout de celle-ci se trouve une porte d’une maison peinte en trompe-l’œil, avec des décors dignes des paysages grecs. Tout cela sur fond de mur rouge-ocre. Car il ne faut pas oublier que nous sommes sans la ville ocre !
On monte vers la place de la mairie par des petites rues et on atteint l’église et sa place avec vue imprenable sur les carrières colorées.

La mairie toute d’ocre pour ne pas ternir le village ni être à contrepieds vous offre son plus large sourire avec ses volets verts et ses fleurs couleur lavande. C’est une maison typique provençale du 18e siècle. On est bien en Provence et cela fleure bon le Lubéron.

Continuant notre chemin nous montons un raidillon en passant sous une porte avec voute de pierre et découvrons une superbe maison de pierre avec une vigne vierge courant tout du long.

On passe le long de l’église qui a une drôle de tête et ne ressemble à rien de ce que l’on pourrait imaginer ! A part son clocher derrière ou plutôt la tour de l’horloge. Cette église pour son malheur est adossée au vide. Elle a une façade du 18e.

Un clin d’œil aussi à l’alambic qui servait ou sert toujours à distiller les fleurs pour en extraire l’essence.

Et puis on arrive sur une plateforme, terrasse sommitale du village et à sa table d’orientation, d’où l’on peut admirer la ville, les montagnes et le paysage constituant le Lubéron. Une vue imprenable vous offre une belle vue sur la vallée, sur le Mont de Vaucluse, Gordes, la falaise de Lioux et la grosse butte historique de l’oppidum de Perréal.

Puis en redescendant on découvre des portes typiques avec des knockers et de nouvelles fresques au chat qui saute !



Nous avons fini notre balade pour aller diner au restaurant David que je vous recommande tout particulièrement pour la vue depuis la terrasse mais aussi pour les plats délicieux préparés. Vos papilles gustatives n’en seront que ravies ainsi que vos yeux tellement tout s’accorde.

Offrez vous cette découverte car le site est magnifique.
Paris le 29 aout 21.
Lien : https://www.luberoncoeurdeprovence.com/page/roussillon+50993.html
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