Par un jour gris, pluvieux, brumeux et dont le ciel était recouvert de nuages – triste à pleurer, nous arrivons à cet éco-sanctuaire qui vous accueille dans un bâtiment hyper moderne en forme de proue de bateau. Même pas le temps pour vous réchauffer avec un café, nous voilà partis pour un voyage à travers la nature, la faune néo-zélandaise et la culture maorie.
Et vous ne savez absolument pas ce qui vous attend ! Suspens, suspens et émerveillement à la clef !
Une fois les murs de grillages (8,7 kms), la double porte passée pour éviter à tout animal domestique (chiens, chats) mais aussi rongeurs (rats, bébé souris, opossum, etc..) de pouvoir pénétrer dans ce sacro-saint sanctuaire animal et végétal ; après avoir passé nos chaussures à la brosse et au produit aspergeant anti-bactéries, nous voilà plongé dans un monde magique, qui va se révéler à nous, au gré de nos pérégrinations.
C’est un endroit hors du monde où les bruits de la nature, les chants des oiseaux, le vol des oiseaux et le bruissement des feuilles, le bush néo-zélandais vous envahissent et vous entourent de leur plus belle robe pour vous intégrer et vous faire palpiter à la recherche du ressourcement total. Plein les oreilles, plein les yeux et tout ouïe à l’affût de la plus belle vue ou du bruissement qui révèlera un oiseau.
Je n’oublierais jamais cet endroit qui m’a fait regretter de ne pas avoir visité Zelandia à Wellington.
Mais commençons notre voyage à travers ce monde hors du monde.
307 hectares de forêt, bush où l’objectif est de protéger la nature et les animaux endémiques de Nouvelle-Zélande qui ont été détruits par l’homme et son immigration, la prolifération des opossums et la destruction des forêts pour l’exportation des bois précieux.
Ce sanctuaire fonctionne sur la base du volontariat mais aussi de dons.
Mais allons à la découverte de ce monde où je serais restée une journée entière à me ressourcer et aspirer cette magnifique nature.
Tout d’abord nous avançons joyeusement sur le chemin des kiwis (oiseaux protégés des chats et des opossums leurs ennemis fatals). Puis nous entrons doucement dans une jungle – bush néo-zélandais où tout se chevauche, où les arbres sont gigantesques et s’imbriquent les uns aux autres, où les fougères vous frôlent ou bien vous toisent de leur hauteur, tout en vous faisant miroiter votre petitesse. Le chemin humide glissant vous mène selon une route bien établie pour éviter de déranger dame nature. Cette dernière est là pour reprendre ses aises et redonner la vie à ce qui a été détruit par les hommes il y a un siècle.
Et puis c’est l’heure de la nourriture pour les oiseaux à qui des volontaires apportent des graines, mais aussi de l’eau sucrée avec des nutriments pour compléter ce qu’ils trouvent à manger en hiver. Et là vous pouvez découvrir le monde animal qui règne dans ces forêts. Le Kaka, un grand perroquet marron qui découvre ses différentes couleurs rousses-rouge, marrons foncés comme des écailles grises lors qu’il vole. Son bec est crochu.
- Le Tuï, un oiseau aux plumes noires et bleues comme les geais avec à la base de son cou une touffe blanche arrondie. On le reconnait aussi à son vol aux battements d’ailes sonores. https://www.youtube.com/watch?v=ucvO-gphZng
- Le Takahe qui est un oiseau en danger de disparition. Il ressemble à une pintade au plumage bleu et au bec rouge.
https://www.youtube.com/watch?v=Un7mvSYRVlU
- Le Robin ou Kakaruwai, oiseau au plumage duveteux vert et gris, à longues pattes et qui adore fourrager les écorces des arbres en quête d’insectes.
Et puis il y a aussi les reptiles ou le lézard qui sont eux aussi protégés comme le Moko ou Otago Skins qui vit dans les rochers cachés se confondant complètement et aussi le Jewelled Gecko . Et puis les araignées qui ont tissées leurs toiles toute blanche où des centaines de bébés araignées attendent de pouvoir s’échapper. Impressionnant !

Et puis il y a ces fougères qui dansent au gré du vent, à ras du sol, et qui entrouvrent leurs feuilles en les déroulant avec une délicatesse incroyable. On peut comprendre que les néo-zélandais en ai fait leur porte-drapeau et leur emblème. Air New-Zealand les a dessinés sur ses avions. Mais je ne me lasse pas de les regarder et de les photographier tant la grâce est reine et tant est majestueux leur finesse et le déroulé arrondi du bout de la fleur nommé Koru. Parfois leurs formes font comme des doigts crochus, délicats.
Le Koru correspond généralement de l’espèce Cyathea dealbata. Il est souvent utilisé dans la sculpture et le tatouage maori néo-zélandais, étant symbole de la renaissance, la croissance, la force et la paix. Le mot peut également désigner des petites sculptures en os en forme de fronde de fougère jeune. L’os changeant de couleur quand porté sur la peau en tant que pendentif, cela symbolise pour les Maoris que l’âme de la personne portant le Koru est présente dans la sculpture. Quand quelqu’un donne un pendentif Koru à un autre, il est de coutume de le porter pour y laisser un peu de son âme. Et puis la forêt offre aussi de superbes lichens qui vivent sur les arbres ou bien de funghis qui sont à même le sol. On trouve aussi des orchidées blanches. Et à la sortie du sanctuaire, pour commémorer la mère Nature, le totem de Tane Mahuta se dresse, symbolisant le Dieu de la forêt. Son corps est couvert d’un manteau de mer, d’oiseaux et de terre et tient une fronde en forme de Koru qui symbolise la vie nouvelle et notre connexion infinie à la terre appelée Whenua. Quelle journée extraordinaire, inoubliable et incommensurable comme je les adore. Janvier 2020.Liens :
https://www.doc.govt.nz/nature/native-animals/birds/bird-songs-and-calls/
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