Les chats libanais sont de grands joueurs. Les trois quart du temps ils cherchent à manger et miaulent auprès de vous.
Certains dorment le long du clavier des cash machines. Gros matou bien dodu à la fourrure colorée de noir et de feu, paisible et repu. Ils font écran pour que personne ne vienne regarder votre code secret. Ou bien ils apprennent votre code et peuvent tirer de l’argent après votre passage. Ils dorment tout simplement toujours aux aguets. Ils se font discret, ronronnent ou bien griffent le passant qui les dérangent ! Tout cela dépend de leur humeur ou de la patte humaine qui les aura effleurés.
Moi je n’ai pas voulu déranger ce matou qui dormait si bien et qui m’a fait énormément rire, en me disant qu’il était bien libanais, cherchant la richesse, là où elle se trouve ! J’ai préféré le photographier et le mémoriser pour la pose qu’il prenait !
D’autres, comme à Byblos, se pavanaient au soleil, sur les toits des voitures noires, mirant les passants, faisant office de gardiens de véhicules et se dorant la pilule, tout en se chauffant à moindre frais !
Ou bien un autre, tout blanc tacheté de noir, était perché sur une branche d’arbre mort sur le site de la citadelle. De sa hauteur, il suivait le chaland et le touriste passer, imperturbable et fixant un horizon qui n’était pas le mien. Gardien du temple ou bien équilibriste – nul ne sait !
Et puis un gros matou bien rond, tout de noir vêtu, avec un menton blanc, se pavanait dans le jardin de l’église Saint-Marc. Assis bien droit, dos à l’église, fixant le point de l’horizon, il profitait lui-aussi du soleil, de l’herbe fraîche et attendait la souris qui viendrait se prendre dans ses pieds. Espoir vain ou bien un autre appel était en train de poindre ? Personne ne sait, seul lui a la réponse.
Ces chats auront émoustillé mes journées et auront été des clins d’œil à la gente féline libanaise.
Janvier 2019
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