Bardia est un parc national à l’ouest du Népal, proche de la frontière avec l’Inde. Pour l’atteindre de Katmandou il faut prendre un vol et atterrir à Nepalganj puis faire 80 kms en voiture pour entrer dans le parc. Le 4X4 est recommandé car il faut parfois traverser des rivières, qui en deux heures, deviennent des fleuves monstrueux et vous empêchent de passer sur l’autre rive.

Quand on arrive sur le parc on a droit à acheter un pass et on peut alors admirer la carte du parc qui ressemble à une tête de cheval. Ce parc est traversé par la rivière Babaï puis Gothi et surtout au bout sur la tête de cheval le fleuve Chisapaani qui descend du Karnali en provenance du Mustang.

A cet endroit, on part dans la jungle pour rencontrer les tigres qui sont protégés et ont augmenté en nombre depuis ces dernières années. Il est donc demandé de rouler doucement et de ne pas écraser ces animaux majestueux.  Et puis on s’enfonce dans la jungle et on voit des traces de pattes de tigres … on se dit alors chouette on en va en croiser un … surtout qu’on marche à pieds, qu’il ne faut pas faire de bruit, se mettre contre le vent pour éviter de parsemer nos odeurs. Histoire de ne pas avoir un animal qui va charger sur nous ! Et puis on est bien entouré par des gardes l’un avec un grand bâton et l’autre qui nous guide dans la jungle.

Tout autour de la jungle des champs de riz car la région est le grenier à riz du Népal. En cette période de septembre, tout est verdoyant et les tiges de riz voguent et font des vagues au gré du vent. C’est là où vivent les Tharus. Ethnie de la région qui pêche et vit de l’agriculture. Mais je reviendrais plus tard sur cette population.

Mais revenons à notre promenade. On part à la recherche du tigre et voilà que l’on se trouve nez à nez avec deux rhinocéros qui ont flairé notre odeur. Aie, Aie, Aie, il ne nous reste plus qu’à grimper sur un tronc d’arbre en hauteur pour éviter de propager notre odeur et attendre calmement que nos amis rhinocéros tournent les talons. Mais que nenni notre maman rhinocéros reste plantée sous nos pieds et défend son petit en chargeant sur nous. On est bien resté dix minutes, voire plus, qui semble être une éternité en se demandant si maman rhinocéros allait quitter les lieux. Et au bout d’un moment ne sentant  plus le danger elle a fait demi-tour. On a eu le temps de les admirer mère et fils ou fille car ils étaient à dix mètres de nous. Ce n’est pas très beau un rhinocéros avec sa corne devant et surtout ses oreilles qui perçoivent tout. La mère devant protégeant son petit. Puis à un moment, elle a tourné ses fesses et là on pouvait admirer sa jupette, propre aux rhinocéros du Népal. Il est trapu et plus petit que le rhinocéros africain. Mais quand on voit la masse arriver sur soi ça fait tout drôle et on n’a pas envie de s’y frotter. Expérience qui met le palpitant à la vitesse d’un tgv lancé à sa vitesse la plus grande.

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Puis on a continué notre balade dans les bois et on a pu voir des poules faisanes avec son petit, des oiseaux, des sangliers sauvages, des cerfs axis, des daims et surtout des singes sorte de lémuriens à face grise avec une collerette blanche et surtout une très longue queue. Il y en a des centaines et ils sont d’une agilité sans nom. On dirait qu’ils volent d’un arbre à un autre. Ils crient et parlent entre eux. Et des crocodiles. Impressionnant.

Voilà un bout de Bardia !

Bardia en chiffre :

– 100 éléphants

– 30 rhinocéros

– 50 tigres de plus d’un an et demi

– 400 oiseaux