

Une très belle exposition au musée Jacquemart Andrée à Paris.
Musée dans Pais qui est un havre de paix avec un jardin petit mais calme.
Quelques très belles œuvres à mes yeux en particulier celles sur les lumières éclairant les visages, le reste m’a moins palpité. J’ai adoré la pureté des hommes et des femmes et la dignité silencieuse inspirante. La partie sur les saints hommes aux visages burinés et vieux me parlent moins.
Pour rappel Georges de la Tour vit à Lunéville en Lorraine dans un duché catholique indépendant et à la cour de Louis XIII.
On a conservé une quarantaine de tableaux sur la totalité de son œuvre ce qui est peu. Cette œuvre est influencée par Caravage pour le clair-obscur qui se diffuse dans toute l’Europe.
Les œuvres marquantes pour moi sont celles de Mathieu le nain, le reniement de Saint Pierre où Pierre renie Jésus et celle de Clerc avec les différents personnages autour d’une table qui forment comme une ronde et une danse éclairée à la bougie. On y voit différents hommes et femmes qui s’embrassent, lisent ou joue du violon. Une mise en scène de vie !

La femme à la puce est une pure merveille. La blancheur des seins éclairés par la bougie, le ventre rond comme si elle était enceinte, les mains jointes sur son ventre qui presse ente ses doigts une puce. Cet éclairage si puissant sur le haut du corps donne une impression de pureté et de beauté intérieure. On dirait que cette femme fait une prière.


Job raillé par sa femme à la blouse rouge qui est penché sur Job. Elle domine Job. La chandelle éclaire la robe beige et orange de la femme et la rend immense par rapport à Job qui semble ratatiné sur lui-même avec les mains croisées tordues comme par la douleur d’avoir tout perdu. La femme avec sa perle et son turban blanc me fait penser à Vermeer avec la jeune fille à la perle.



D’autres portraits de Saints en prière ou comme Grégoire lisant un psaume avec ses lunettes sur le nez et la chouette au-dessus de la tête sont émouvants. Et Les larmes de Saint Pierre dit Saint Pierre repentant. Avec le coq sur la table Pierre reniera Jésus trois fois et les mains tordues montrent la tristesse et le repentir de Pierre. La lumière qui provient du sol éclaire le tableau et donne une dimension personnelle à Pierre.




Le nouveau-né est celui qui m’a fait palpiter. Ces deux femmes dont l’une protège la tête de l’enfant de sa main et l’autre qui tient l’enfant dans ses bras et le berce font penser à une simple mère et son enfant. Mais il pourrait s’agir de la Vierge. Le contraste entre la luminosité, le rouge de la robe et l’ombre de l’autre femme font de ce tableau un chef-d’œuvre à mes yeux.


Saint-Sébastien soigné par Sainte Irène qui retire une flèche du pied du saint. C’est surtout le visage éclairé de la sainte par la lanterne qui interpelle. Sa pureté, sa concentration et la blancheur du visage. La coiffe blanche éclaire les yeux en amande de la sainte. Tout y est miraculeux.


Et enfin la fillette au brasero qui souffle sur un brasier qui lui-même éclaire la jeune fille rustique et au visage arrondi.

Une très belle exposition à voir sur Paris.
Lien : https://www.musee-jacquemart-andre.com/fr/georges-tour Paris le 23 octobre 25
Je confirme, exposition très belle !
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