
Un livre d’une centaine de pages qui vous transporte dans un monde terrifiant mais qui est rendu magnifique et transcendé à travers les livres, les poèmes.
Ce livre est une pépite à mettre dans toutes les mains pour que le monde soit plus heureux. Son souffle vous porte tout le long du livre et vous ne le lâchez pas !
L’histoire démarre à Gaza au début de l’arrivée des Juifs après la seconde guerre mondiale et se finit de nos jours. Toute l’histoire de Gaza y est décrite. L’auteur raconte la vie d’un homme et de sa famille.
Un photographe est venu à Gaza et se poste devant un vieux monsieur qui tient un livre dans ses mains et une librairie – caverne d’Alibaba où enfants, adultes viennent prendre des livres.
Cet homme est dans ses pensées et s’aperçoit que le photographe veut le prendre en photo et il lui dit qu’il faut connaitre la personne et son histoire avant de figer un portrait.
Et commence le récit de sa vie, de celle de sa famille et du peuple de Gaza. La montée en pression des Israéliens sur cette terre et la terreur qu’ils exercent tous les jours de plus en plus fort.
Son histoire il la raconte chaque jour autour d’un livre, d’un café, d’une datte. Chaque jour il raconte un épisode de sa vie et du carnage que son peuple vit tous les jours.
Il raconte ses parents et grands-parents qui ont eu la chance de ne pas être fusillés dans leur village de Bilal el Cheïkh, puis la fuite escortée par les militaires israéliens jusqu’au camp de Jabaliya. Les naissances, les morts, les joies si sublimes comme le théâtre ou la lecture. La chance de pouvoir aller étudier en Egypte avec des amis à la vie à la mort. Sa femme et ses enfants tués. Ses vingt années en prison en Israel.
La montée dans la terreur et la guerre, le Hamas et l’intifada ainsi que le 7 octobre 23.
Tout y est décrit avec minutie. On pourrait sombrer dans l’horreur mais l’auteur à travers la lecture, la poésie et la douceur du vieillard qui vous parle de sa vie, vous montre cette vie dans sa réalité mais aussi dans la beauté de l’échappatoire des livres, des mots.
D’une certaine manière il montre que même dans le pire des moments il faut vivre le moment présent et en jouir.
La fin et le dernier chapitre est terrible – le photographe revient avec une photo de Nabil Al Jaber le vieux bouquiniste et après les raids israéliens sur Gaza post octobre 24 et en voyant les lieux il comprend que tout a été rayé de la carte et que le vieux bouquiniste et ses amis n’existent plus. Mais qu’ils sont toujours présents, qu’on entend « leurs rires et le bruissement des pages de leurs livres ».
Je n’en dévoilerais pas toute l’histoire car ce livre est puissant, émouvant et fait comprendre par le récit de la vie d’une famille ce qu’il advient de Gaza et de ses habitants.
Une chose à retenir est qu’un livre, un bouquiniste c’est une révolution à lui seul ! Les mots, les livres sont un refuge dans le chaos du monde.
Cela me fait penser à ce livre sur Alep « Les passeurs de livres de Daraya » de Delphine Minoui.
Je ne saurais que vous conseiller de lire ces deux livres qui sont des merveilles dans un monde de fou.
Je vais vous mettre une photo de la page sur les parents décédés et le souvenir d’eux. J’ai trouvé ces lignes d’une puissance et d’une magnificence sur nos parents.


Paris le 21 aout 25
Ce fût mon premier couo de cœur 😍
J’aimeAimé par 1 personne