Arrivant d’Abashiri et ayant déposée mes valises à l’hôtel je suis repartie sur la route pour découvrir le parc de Shiretoko.

Le temps était incroyable entre un soleil chaud et un ciel bleu et puis tout à coup le ciel tout gris qui se couvrait, un vent du diable et la pluie fine qui s’écoulait sur nous.

La route qui amenait à Shiretoko surplombait la ville d’Utoro et son port. La mer partout avec ses mouvements ondulés. La côte déchirée faisant des arrondis plongeant dans la mer.

Puis ayant garé la voiture je suis partie sur le chemin de bois dominant le parc. Des kilomètres de palissandres et un paysage à couper le souffle. Le tout en hauteur afin d’éviter de tomber nez à nez avec un ours ou un renard et de se faire déchiqueter.

Tout le paysage avoisinant est fait de montagnes vertes, vallonnés où les nuages s’accrochent, se cachent et virevoltent entre les pointes.

Le chemin de bois mène le long de lacs, de plaines aux herbes hautes vert pomme, de forêts de pins ou d’hêtres.

On tourne, on vire, on se joue des nuages et on espère que la pluie ne va pas tomber.

Et de temps en temps on découvre un daim couché dans l’herbe qui se repose ou bien broute les bambous qui tapissent le sol.

On aperçoit alors des petites cornes noires, des petites queues blanches qui bougent, une tête qui broute et surtout une masse rousse avec des points blancs sur du vert pomme qui disparait littéralement dans les hautes herbes qui constituent la nature primaire de la région. Et tout à coup le daim se dévoile entièrement.

Bambous mini et hautes herbes sont les trophées du coin ! Quelques sapins plantés par-ci par-là ! Un paysage de peinture.

On dirait un tapis vert ondoyant avec le vent et des herbes qui sur des kilomètres tapissent le sol.

Et puis en continuant notre chemin on peut découvrir la forêt au pied d’un étang dont l’eau est recouverte d’une mousse verte.

A un endroit sur le chemin des explications et des noms des monts qui nous entourent. Le fameux mont Rausu qui culmine à 1660 mètres et qui est souvent dans le brouillard.

Puis nous approchons de l’étang et pouvons voir des personnes qui sortent de la forêt, accompagné d’un guide. Le paysage est tellement vert que cela en est très étonnant. La couleur est forte et différents verts s’offrent à nous. Les nuages se mirent dans l’eau du lac et le temps devient froid.

Il est temps de rebrousser chemin et d’aller prendre un thé chaud. Mais là il est trop tard et je reviens par le même chemin en croisant un ours noir qui traverse la route devant mes yeux et ma voiture. Juste le temps de freiner et d’attraper l’appareil photo et clic !

A Hokkaido il y a beaucoup d’animaux sur les routes car l’hiver ces dernières sont fermées et c’est le lieu de villégiature pour les animaux de toutes sortes.

Il faut rouler doucement et bien regarder partout pour éviter les animaux.

En tout cas un très beau spectacle !

Paris le 5 octobre 24