Digoin – une ville bourguignonne sur la Loire.

Par cestivalsil y a 2 mois

Un joli petit coin de Bourgogne non loin de Paray le Monial et de Perrecy les Forges en Saône et Loire.

Un joli pont-canal sur la Loire qui donne une très belle vue sur le fleuve, la ville et les alentours. Le calme et la zénitude nous entouraient.

Cet ouvrage en maçonnerie, réalisé sous les ordres de l’ingénieur Jullien, fut construit de 1832 à 1836 afin de permettre au canal latéral à la Loire de franchir le fleuve. Véritable prouesse architecturale, le pont est accessible uniquement à vélo, en bateau de plaisance ou à pied avec une vue à couper le souffle sur la Loire, dernier fleuve sauvage d’Europe. Il se termine d’un côté par un port et de l’autre par l’écluse.

Quelques chiffres :

Long de 243 mètres, Onze arches ayant 16 mètres d’ouverture, Dix piliers de 9 mètres d’épaisseur, Le « fond » du canal se situe à 8,30 mètres au-dessus de la Loire, Le canal a 6 mètres de largeur et 2,30 mètres de profondeur.

Le passage du pont-canal de l’écluse aller et retour font partie quasi systématiquement de la promenade en bateau pour ceux qui le désirent.

La vue sur la Loire est époustouflante car on le surplombe. Les arches se reflètent dans l’eau et donne une impression d’insertion dans l’eau. Les algues vertes longues et tortueuses suivent les mouvements du fleuve et sont fleuries. Elles font comme de longues trainées vertes et blanches. Une ile sépare les deux côtés du fleuve, pleine d’eau et de vase, et plain d’arbres en fleurs miroitent. On peut y croiser des canards.

De l’autre côté il y a l’écluse du 19^e siècle qui ferme le canal avec la maison de l’éclusier.

La ville est connue aussi pour ses céramiques, faïences et grès :

Au-delà de ses richesses naturelles et de sa position géographique de carrefour fluvial, ferroviaire et routier, Digoin doit sa réputation et son histoire à la qualité du travail de ses faïenciers depuis plusieurs siècles. L’implantation des faïenciers de Sarreguemines en 1874 à la faveur de l’annexion allemande de l’Alsace-Lorraine ainsi que l’essor des Grès et Poterie et de la Compagnie des Fours (future Allia) marquent le tournant industriel de la ville. Aujourd’hui, les temps ont bien changé mais le savoir-faire digoinais est toujours là.

Situé dans une bâtisse du milieu du XVIIIème siècle (1742), le musée de la Céramique rassemble de nombreuses pièces datant de l’époque gallo-romaine à nos jours et perpétue la renommée des arts de la table à travers 14 salles. Au travers des collections et des œuvres de céramique exposées, c’est au savoir-faire et au travail des faïenciers digoinais que le musée rend hommage. Hélas je viens d’apprendre qu’elle est en cessation de paiements et ferme définitivement ses portes.

En complément La fabrique des grès et poteries de Digoin est à l’origine une entreprise artisanale et familiale fondée en 1875, au bord du canal du centre en Bourgogne. Depuis 1875, la Manufacture de Digoin – Grès & Poteries façonne des objets du quotidien en grès : vinaigriers, fontaines, percolateurs, pots à graisse, saloirs, pots moutarde, terrines, pichets, cruchons, faisselles à fromage, pots de yaourt…

La Manufacture reprend vie en 2014, lorsque Corinne Jourdain rassemble plusieurs investisseurs pour sauver l’entreprise

L’ObservaLoire :

Depuis toujours, l’eau omniprésente fait battre le cœur de Digoin. Eaux sauvages avec la Loire et eaux maîtrisées avec 3 canaux, mémoire des mariniers ou rencontre avec le milieu naturel, la visite des espaces muséographiques de l’ObservaLoire permet de mieux comprendre l’importance de cet élément à travers des thématiques. Le musée vous invite à découvrir de façon ludique et distrayante les milieux ligériens et la mémoire locale grâce à des espaces muséographiques et des superbes points de vue. Situé en aplomb de la Loire et du célèbre pont canal, l’ObservaLoire est un espace muséographique sur Digoin, son patrimoine naturel et historique.

Nous n’avons pu que découvrir de l’extérieur ces deux derniers sites mais je me ferais un plaisir d’y retourner.

Et nous avons fini dans un super restaurant du cru : le relais du Canalou. Un relai où tout est resté dans son jus avec des poêles à bois où l’on mettait les assiettes à chauffer pour les garder chaudes, où les murs sont décorés d’affiches « en fer » avec toutes les marques du 20^e siècle comme « ya bon banania » ou « picon » et tant d’autres. Un endroit où l’on se sent bien et om les serveurs sont aux petits soins. Et puis la cuisine ne s’en laisse pas conter – Là aussi un délice entre les œufs meurettes ou les escargots de Bourgogne, la sandre ou la viande charolaise et la glace au cassis agrémentés de crémant de Bourgogne. Une plongée dans le Bourgogne où les papilles gustatives se délectent.