Coastal Pacific Train – De Picton à Kaikoura – 1er épisode


Reprenant, selon ma tradition, mes voyages en train, me voilà sur la route de la côte pacifique de l’ile du sud entre Picton et Christchurch.

C’est toujours avec un grand plaisir, émerveillement et trépignement que je prends le train pour découvrir ce pays et cette ile. C’est un moyen agréable, détendant et toujours surprenant. A chaque ballaste il y a un paysage nouveau et une surprise que la nature nous offre.

Après la Russie avec le transsibérien et le Canada avec le Via Rail me voici dans le Coastal Pacific train pour parcourir les 156 kilomètres séparant Picton de Christchurch. Tout un programme et une réjouissance nouvelle.

Mais tout d’abord embarquons dans le train à Picton en direction de Kaikoura. Picton est la première ville où je suis arrivée après Wellington et après avoir fait la traversée en ferry.

Petite ville sur la côte qui fait face aux fjords Queen’s Charlotte (QC Sounds) et qui est le port permettant de rejoindre l’ile du sud.

La gare de Picton est une petite gare de province chez nous, avec son look maison de bois jaune d’œuf. Elle n’est pas majestueuse mais elle a le mérite d’exister et n’est ouverte qu’aux heures d’arrivée ou de départ des trains se rendant ou revenant de Christchurch. Elle est à deux pas des ferries.

Dans l’attente du train, vous devez récupérer votre billet de train contre un voucher, puis attendre que les portes du train soient ouvertes et que l’on vous invite à y entrer. Sinon point de salut, vous voilà éjecté du train et remis sur le quai.

Puis vous donnez vos valises qui vous serons remises à vos arrêts de train – lieu de descente et vous pouvez enfin aller prendre place à votre siège réservé.

Le train n’est pas très long – 5 ou 6 wagons plus la locomotive. Les wagons ont des logos « Kiwirail » et vous trouvez toujours la feuille de fougère emblème de la Nouvelle Zélande. Au sein du train il y a un wagon restaurant où vous pouvez vous restaurer ou boire une collation. J’y ferais quelques allers-retours. Vous pouvez aussi vous rendre dans le wagon juste derrière la locomotive pour prendre des photos ou juste vous rafraichir et prendre l’air. Vous vous trouvez sur une plateforme en extérieur, en plein vent, bardé de grilles pour vous éviter d’être happé ou de recevoir quelques éléments volants.

Le train est confortable, climatisé et vous avez une vue sur les paysages. Rien de mieux que pour entamer le voyage vers d’autres cieux toujours aussi gris.

Eh bien nous voilà partis pour un petit tour sur la côte pacifique.

Départ à l’exactitude des japonais : 13h45 de mémoire. Quelques annonces pour nous dire que les portes du train se ferment et nous voilà en route pour de nouvelles aventures.

Premier arrêt : Bleinheim, ville du vin et des vignobles de sauvignon blanc ainsi que du chocolat ! C’est la ville de Nouvelle Zélande où le soleil brille plus de 2 438 heures soit 200 jours sur 365 avec une moyenne de 20° ! Ce n’est pas rien de le dire mais c’est la réalité.

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Le long de la route des collines et des vignobles haut sur pieds. De quoi se régaler les papilles gustatives. Je garde un souvenir ému des crus du vignoble White Heaven. Rosé et blanc un délice.

On continue notre train-train vers les montagnes pelées jaunes pour arriver très rapidement vers la côte et l’océan pacifique. Et là commence la grande aventure le long des plages immenses, plates et rocheuses où les albatros, les mouettes volent et font un bruit d’enfer ; où les baleines viennent vous narguer ; où les dauphins vous font signe des nageoires et des queues ; où les otaries viennent se baigner ou se faire « dorer » sur les rochers bordant les rails du train.

Le train longe ces plages, ces collines et surtout passent à travers des tunnels d’une mini-largeur – taille guère plus grande que celle du train. Ces tunnels sont impressionnants car il y en a beaucoup, des longs, des courts – un peu plus de vingt je crois sur ce tronçon.

La côte est devenue très plate à cause du dernier tremblement de terre de 2016 qui a fait que les collines sont montées ainsi que les glaciers (les seuls du monde qui prennent des mètres) ; que les rails ont déraillés et se sont décelés de leurs tracés premiers ; les rails se sont tordus par la force et la violence du tremblement. Il a fallu plus de six mois pour tout remettre d’équerre et deux ans pour refaire et renforcer les tunnels et les mettre aux normes sismiques. Les ponts ont été entièrement refaits. Et le train a alors repris en 2018.

Et puis les paysages de mer, de côtes sablonneuses et rocailleuses avec les vignobles juste devant c’est juste magnifique et inimaginable. Les baies immenses, les pointes qui tombent dans l’océan et les reflets du ciel, noir de chez noir, donnent un contraste sur la mer et les collines de sable. C’est vraiment étrange et très beau en même temps.

Et le plus étrange c’est l’arrivée sur le lac Grassmere – lac qui est réputé pour ses salins qui se colorent de jaune, orange et rose en période d’été. Des parcelles sont réalisées pour faire assécher les eaux et donner le sel. Le temps n’était pas clément et le ciel très ombrageux rendant les salins sombres voire violet.

Puis la mer calme et la côte reprennent avec galets, sable noir et herbes sèches jaunasses. Puis on atteint une partie beaucoup plus rocheuse avec le point Ohau où les otaries se pavanent sur les rochers et vous font coucou de leurs queues. On peut ainsi les admirer et les photographier de loin. Il y a même des rochers qui ressemblent à des otaries – sympa et imprévisible !

Ce qui est aussi incroyable c’est de suivre la route à deux voies le long de la côte et puis d’entrapercevoir le lieu le plus fameux pour déguster les homards le « Nins Bin » – camping-car bleu où j’aurais bien voulu m’arrêter mais pas de stop avec le train !

Et rebelotte pour les tunnels – on peut même voir ceux pour les voitures et on reprend la longitude de la côte avec ses falaises de craies à pic, plongeant dans l’océan, avec le bush juste à hauteur de mer. On arrive enfin après trois heures de train à Kaikoura en longeant les plages immenses et plates accolées à la montagne. Le soleil est revenu, quel bonheur !

La gare de Kaikoura est le long de la plage et à dix minutes à pieds du centre-ville. La ville en elle-même n’a pas grand-chose d’attrayant. Toute en longueur, suivant la côte, et est dédiée aux seuls touristes qui viennent voir les baleines. Les trois jours passés là-bas m’ont laissé un goût amer, de ne pas y revenir. Un vent du diable soufflait et la pluie était au rendez-vous. Impossible de sortir en mer pour voir les baleines. Seul un magnifique coucher de soleil a attiré mon attention le premier soir car il était rougeoyant – peut-être dû aux feux en Australie.

Février 2020.

Liens :

https://www.youtube.com/watch?v=OehYSJnu6qM&feature=emb_rel_en

https://www.greatjourneysofnz.co.nz/coastal-pacific/experience/the-journey/

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