S’il existe un lieu que je viens de découvrir, au détour d’une mission, c’est le château de Grosbois. Il a enchanté mes yeux et mon esprit par beaucoup d’aspects.

A 25 kms de paris à côté de Brie-Comte-Robert il y a un endroit magnifique enclavé par des murs d’enceinte et surtout par un par cet une forêt de 400 hectares. C’est le lieu d’entrainement des chevaux de courses à trot et c’est un lieu où l’on a envie de se perdre.

Tout vous entraine à visiter ce site inattendu.

Tout d’abord le musée du trot créé en 2010 et consacré à la discipline du trot. Il retrace 3000 ans d’histoire des courses et du monde hippique. Il évoque aussi la dernière habitante des lieux qui fit de cet édifice un lieu de l’art moderne avec des plafonds où les lumières sont en arrondi et en forme d’hippodromes ajustables en termes de luminosité. Où les coupes dessinées à la Lalique jettent leurs fleurs lumineuses à vos yeux. Des lieux où la modernité allie la beauté comme la salle de bains où la baignoire se confine au sol et où les cheminées sont juste incrustées dans le mur de couleur verte ou bien de marbre rosé dont l’ouverture fait une vague.

Mais tout d’abord il faut entrer dans le château, passer les douves où les paons se promènent et font la roue. Pour entrer et suivre un couloir dans lequel des enfants pourraient faire des courses de trot en pédalant sur des vélos donnant le change comme si vous étiez sur un mini-cheval.

Car ce château a une histoire datant du 16e siècle : il appartenant à la famille du Maréchal Berthier, Prince de Wagram depuis 1805 et a été vendu par les descendants dans les années 1962 avec les meubles à l’Association Le Trot. Une richesse incroyable de tableaux sur l’époque napoléonienne où les grandes guerres sont peintes (Eylau, Austerlitz…) dans la grande galerie des batailles – mini galerie des glaces remplies de tableaux. Cet édifice finira dans les mains de la famille de la Tour d’Auvergne (Godefroy). Cette illustre demeure a un passé pendant la seconde guerre mondiale un peu glauque : la Luftwaffe occupe le château. Il abrita les rendez-vous amoureux d’Arletty et de son amant allemand Hans Jürgen Soehring. La famille Berthier et en particulier la petite-fille du Prince de Wagram, Elisabeth de la Tour d’Auvergne, dernière propriétaire et habitante du domaine, émigrera en Amérique du Sud. Depuis 1962 c’est devenu un centre d’entrainement des chevaux.

En termes d’architecture il est en U, il comporte une partie centrale incurvé en exèdre et a deux ailes de chaque côté.

Je ne vais pas vous faire la description de chaque salle visitée. Mais je vais vous partager deux ou trois lieux juste magnifiques à mes yeux.

• Les plafonds du Musée du Trot et les poutres du musée. Des fresques ont même été retrouvées sur les murs.

• La grande galerie des batailles où sont retracées les grandes guerres de Napoléon 1er

• La salle des animaux empaillés en cours de restauration avec les signes d’horoscope peint sur les hauts des vitrines et dont un escalier menait à l’étage supérieur

• La bibliothèque qui recueille 4000 ouvrages, cartes des champs de guerre et des vases offerts par le tsar de Russie

• Un magnifique paravent qui a charmé mes yeux avec les collections d’oiseaux peints qui vous happe lorsque vous vous trouvez dans le salon

• Les quelques meubles chinois qui ornent certaines salles du château comme le secrétaire en laque chinoise ou bien le joli petit lunchbox qui permettait d’avoir son déjeuner avec ses différents compartiments

• Et puis la salle à manger avec sa cheminée italienne et ses plafonds peints.

Un endroit ravissant à découvrir.

Mars 2020.

Lien : https://www.domainedegrosbois.com/