
Une très belle rétrospective de l’œuvre picturale de Jean-Baptiste Greuze au Petit Palais pour les 300 ans de sa naissance. Une centaine de tableaux sont présentés.
Il est né en 1725 et meurt pauvre en 1805.
Ma découverte des œuvres de Jean-Baptiste Greuze date de ma visite à l’Hôtel Dieu de Tournus, ville où est né le peintre.
Lors de la visite de l’Hôtel Dieu où se trouvent les chambrées pour les soldats et les malades avec sa magnifique pharmacie, ses pots et son plafond peint, on découvre dans une salle les œuvres de ce peintre. Œuvres que l’on retrouve dans l’exposition du Petit Palais. Autoportraits, portraits de notables, enfants, septime sévère, entre autres.











Ce qui est à noter dans l’exposition du Petit Palais ce sont les thèmes abordés comme les enfants, l’éducation, le commerce des gravures, le père et la fin de l’innocence.
La visite démarre par un autoportrait, un portrait de sa femme et une reconstitution des lieux de vie de l’époque.


Et puis on entre directement dans les portraits d’enfants, d’enfants avec des chiens pour y montrer toute la tendresse et le lien affectif. On peut y voir toute la fraicheur de ces enfants, les cols ouverts et surtout transparait la vie, l’éclat de l’enfance et la pureté. La rondeur des visages et les traits parfaitement représentés, ressortant sur le fond du tableau par le teint de lait ou de porcelaine. La douceur et la pureté.






J’ai particulièrement aimé ce portrait de cette adolescente, la profondeur de ce regard, la fragilité qui en émane à travers les couleurs qui tire du gris au mauve. Une beauté domptée aux joues roses.
Ce sont souvent ses propres enfants qu’il peint.
Et puis cet enfant endormi sur son livre dit le petit paresseux.

Des sanguines ou fusain offrent aussi de magnifiques portraits comme « La tête de la jeune fille » ou celle de ce petit garçon.



Puis on entre dans la vie de tous les jours avec « Les écosseuses de pois » avec les nourrices qui s’occupent de l’éducation des enfants et qui rend compte de la vie quotidienne. Le père mourant et la « dame de charité » qui vient demander une aumône.



Un portrait de Diderot pour retracer la vie de l’écrivain.

Il retrace aussi des choix de vie comme « la malédiction paternelle, le fils ingrat » qui veut s’enrôler dans l’armée et qui déchaine la colère du père.

Ou celui de « la malédiction paternelle ou le fils puni » avec père sur son lit de mort.

Puis on repasse aux portraits chers à Greuze, sur des jeunes filles aux oiseaux morts où la tristesse s’affiche. Ou bien la jeune fille à la colombe qui évoque la pureté et la virginité. Chaque détail est peint avec une telle fraicheur et une telle réalité. On y ressent parfaitement les sentiments de joie ou de morbidité.




Et puis ces femmes à la cruche cassée dont le sein est apparent et rend compte de la perte de la virginité où le peintre se fait érotique et le sublime de l’orgasme y est peint. Toute la volupté est là avec les épaules dégagées, les fleurs sur le bas du ventre comme si la jeune femme tenait un enfant dans ses bras.

La jeune fille effeuillant une pâquerette, très concentrée, au visage si fin et dont la peau de la poitrine est diaphane. Et ce jeune garçon qui tient une fleur qu’il s’apprête à faire voler les pétales en soufflant dessus. Ici toute l’innocence s’exprime.


La jeune femme de dos « jeune fille vue de dos » est toute dans la rondeur des épaules et de la volupté de la vie et de la fille femme.

J’ai refait le tour de cette exposition et je pense y retourner avant qu’elle ne ferme pour me réimprégner de la beauté de ces tableaux.
Rendez-vous à cette magnifique rétrospective des œuvres mal connues de Jean-Baptiste Greuze. C’est inoubliable !

Lien : https://www.petitpalais.paris.fr/expositions/jean-baptiste-greuze
Paris le 24 septembre 25.
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