Après le Mont Saint Vincent il y a un autre village médiéval, beaucoup plus petit, mais lui aussi sur un mont qui domine la vallée.
La vue est moindre mais tout aussi attrayante et donne un point de vue différent.

L’endroit est un bijou du fait des maisons qui entourent l’église et ses gourmandises comme le restaurant qui surplombe la vue sur la vallée.
Là aussi je suis venue deux fois pour revoir l’église romane et ses fresques et surtout pour aller déguster un repas en tant que bonne épicurienne que je suis !
L’Auberge de Gourdon vous met en appétit et vous dégustez une soupe de potiron, une joue de bœuf tendre à souhait et une poire au vin qui vous mettent in the mood pour une balade digestive.



Gourdon est à quelques kilomètres du Mont Saint Vincent et pour l’atteindre il faut grimper en voiture ou à pied un raidillon bien pentu.




On atterrit alors sur le dos de l’église et devant un puit et une maison dont les fenêtres renaissance ne font que vous charmer.



L’église paroissiale Notre Dame de l’Assomption est une pure merveille. Cette dernière remonte à Grégoire de Tours dans les années 570.
Les travaux de cette église ont démarré en 1104. Des documents de cette époque en attestent.
Quand vous ouvrez la porte et que vous entrez vous êtes surpris de découvrir devant vous au niveau du chœur, le Christ en majesté flanqué du tétramorphe sur un trône dont on ne voit pas l’assise – comme en méditation.



Le tétramorphe est la représentation des quatre évangélistes sous des formes allégoriques : l’homme pour Saint-Matthieu, l’aigle pour Saint-Jean, le taureau pour Saint-Luc et le lion pour Saint-Marc.
Sur les travées se trouvent les six apôtres, la vierge allongée, des anges et des pèlerins. Les couleurs mates entre le marron roux et les bleus sont justes incroyablement attirants. Vos yeux sont aimantés.



Sur un mur, proche de l’entrée on découvre une croix dans un cercle.

Tout au bout à droite un personnage avec un bonnet proche d’une table nous contemple. Et si l’on regarde au-dessus une tour avec une sorte d’auvent et un cheval représentent peut-être le village et le prince qui y vivait. Deux petits personnages entourent la table ou le cercueil. Ce que j’ai trouvé magnifique c’est la perspective de ces hommes et les couleurs bleu turquoise et marron décliné dans des nuances parfaites pour l’époque. Cela m’a aimanté !


En suivant les lieux, on découvre un prêtre ou un évêque avec son diacre et des anges au-dessus de lui. Là aussi la douceur des couleurs entre le roux et le jaune œuf sont magnifiques.

Je vous laisse admirer le Christ et les pourtours car je n’ai pas de mots suffisamment généreux pour les décrire. Le souffle à chaque fois que je rentre dans cette église me manque. La magie du lieu est impénétrable. Il vous entoure et vous habille de générosité. Vous ressortez calme et en paix comme ce que je ressens à Vézelay.
Et quand on laisse nos yeux se promener le long des colonnes on peut admirer les animaux qui les portent et les hommes qui font des mouvements entortillés. Des serpents qui attaquent les hommes mais aussi de jolies feuilles.




A un autre endroit d’un mur il y a une sorte d’animal inconnu qui semble avoir une trompe comme un éléphant mais qui n’est pas un éléphant !

L’architecture et les fresques murales sont dans la pure tradition des éléments retrouvés à Anzy Le Duc et Toulon sur Arroux.
Profitez d’une balade en Bourgogne pour vous rendre à Gourdon.
Paris le 19 septembre 25.
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