Un vrai plaisir de redécouvrir le château de Digoine sous les flambeaux.

Quelle belle idée de convier des gens des alentours à visiter le château de nuit.

Ouvert à partir de 20h les chemins sont illuminés de bougies et tracent la route que vous devez parcourir.

Nous sommes entre chien et loup – le moment où la luminosité tombe, la lune toute ronde et brumeuse se présente à nous et où le château s’illumine de mille feux. Et où le ciel est orange, feu. Impressionnant !

Le ciel fait sa parade avec ses nuages aux ailes de grands oiseaux roses, orange comme des aéropages balafrant la voie lactée.

La lune se montre et se joue des tours mais reste bien présente dans la nuit.

Mais remontons le chemin qui nous mène aux grilles et entrons dans le jardin par la porte des Grands de ce monde. En quelques secondes le ciel noircit sous un fond orange et tout devient contraste.

Les tours apparaissent comme des gardes du corps du château. Elles sont fières et droites comme des « i ». On aperçoit aussi des palmiers qui se détachent sur le rouge flamboyant du ciel.

Et puis le château nous fait face et à chaque fenêtre brillent des bougies imperceptiblement visibles.

Des braseros de bois nous guident vers l’entrée du château. Mais avant je bifurque pour descendre vers la serre, la roseraie et le potager. Roseraie qui nous découvre ses rosiers où des roses sont toujours présentes et enchanteresses.  Je parcours la roseraie entre ses parterres, ses labyrinthes colorés de lavande mauve et ses pièces d’eau.

Ravissement des yeux et fraicheur qui vous entoure. Heureusement les braseros réchauffent et le bois pète et lance des flammes comme pour nous lécher. De jolies statues de femmes se parent des couleurs du coucher de soleil et se drape de mystère.

Puis le ciel s’assombrit encore et je repars vers la serre pour en admirer les plantes que j’ai trouvé moins belles qu’il y a deux ans.

Puis je remonte les escaliers pour entrer dans le château et visiter les différentes pièces qui le composent. Tout est assez sombre et donne un mystère à ce monde de tableaux, meubles, assiettes, tables et autres qui nous entourent.

J’ai adoré revoir la pièce de la bibliothèque dans le fond avec ses vitraux qui se détachent du bâtiment en extérieur.

Il y a aussi ses trois secrétaires qui sont des opposés dans les dessins. Cela donne une atmosphère particulière aux pièces. On aurait envie de s’asseoir et de se pâmer comme les dames de cette époque. Les bougies font ressortir les vases en porcelaine de chine turquoise ou bien les statues.

Et puis je suis allée dans le parc pour regarder le lac et le côté du château sur le jardin. Puis j’ai fini par le théâtre dont le sol est en pente. Très joli endroit qui a été rénové il y a trois ans.

Puis j’ai regardé à nouveau la lune qui se détachait plus distinctement qu’au début de la soirée et j’ai repris le chemin de la maison.

Une belle soirée à la mode mystère et bougies !

Paris le 8 septembre 25