Maison de la Culture du Japon – Les Aïnous – Photos de Lorraine Turci – La résilience du corbeau


Aujourd’hui et avec retard je suis allée à la Maison de la Culture du Japon pour voir les photographies de l’ile d’Hokkaido et surtout sur la culture Aïnou.

Un grand moment qui m’a fait revivre le voyage sur ces terres et surtout le parcours dans tous les musées sur la culture aïnou.

Lorraine Turci à travers ses photos nous présente la culture aïnou mais aussi les traditions de ce peuple autochtone qui a été en partie éradiqué par les Japonais.

Peuple qui vient de Sibérie à travers les iles Sakhaline et les iles Kouriles. Peuples séparés en deux lors de la guerre entre le Japon et la Russie soviétique.

Peuple à qui l’ont a interdit de parler dans sa langue, d’oublier la nature (la neige, les grues, les chants, la danse) et surtout tout ce qui le reliait à l’animisme comme les ours, les daims, les saumons bases de leur nourriture.

Aujourd’hui les jeunes aïnous recherchent leur origine et redéveloppent leurs traditions, leur mode de vie traditionnel en chantant, dansant et se réappropriant leur histoire.

Tout était transmis oralement et les femmes en était l’élément principal, le véhicule au sens bouddhiste de cette culture.

Il suffit de voir le musée qui leur est consacré et qu’ils font vivre à Oppopoy au sud d’Hokkaido. Un bijou en la matière qui nous fait comprendre l’importance de ce peuple autochtone.

Et ceci va dans le sens d’autre cultures autochtones comme les Maoris, les peuples autochtones du Canada et tant d’autres.

Les photos sont émouvantes car elles présentent des personnes, des rites comme asperger de l’alcool de riz le sol en l’élevant vers le ciel, avant de boire. Cela me fait penser au rituel de la vodka sur le lac Baïkal.

Les chants des femmes et des drums, tambours aïnous.

Les cérémonies religieuses où l’on trempe dans le saké un bâton, brandit dans l’air et enfin aspergeant les flammes. Et puis les chants gutturaux semblables aux chants des grues qui est parallèlement une danse inouïe. Et surtout les vêtements traditionnels avec les motifs tourbillonnants en tissus ou bien en bois ou en peaux de bêtes. Et les tatouages des femmes autour des lèvres où elles agrandissent la taille des lèvres avec de la cendre.

Il y a aussi les deux films sur les Aïnous qui sont prenants. J’ai fait quelques photos entre l’histoire, la musique et la nature qui caractérisent ce peuple.

Pour info il semble qu’il y ait un manga de Satora Noda dont le titre est « Golden Kamuy » comprenant 31 volumes sur les aventures d’une jeune Aïnou. Il existe en français en trois volumes.

Un très beau moment captivant et me faisant revenir à ce peuple autochtone découvert lors de mon voyage à Hokkaido en 2024.

Lien : https://www.mcjp.fr/fr/agenda/la-resilience-du-corbeau

Photos de Lorraine Turcin

Paris le 16 juillet 25.

Catégories :Europe, FranceTags:, , , , , , , , , , , , , ,

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