


Un endroit à découvrir dans la ville de Beppu qui à mes yeux n’a pas beaucoup d’attraits. Ce musée des arts du Bambou est caché dans le haut de la ville, près d’un stade, entouré de forêts de bambou.
Grande bâtisse à un étage à la mode japonaise sans fioritures.
J’y suis allée de bon matin pour en découvrir la saveur et découvrir les œuvres d’art que l’on pouvait réaliser avec le bambou. Et je n’ai pas été déçue de cette visite. J’étais la seule dans ce musée et je dois dire que je me suis régalée à découvrir ce que le bambou pouvait transmettre à travers les artistes que le travaillent.
Le bambou est un bois traditionnel au Japon et particulièrement dans la région d’Oita. Il sert pour l’art mais aussi pour les produits de consommation et la production de papier et de biomasse.
Il semblerait que le bambou ait été utilisé depuis le premier siècle selon la légende et que l’Empereur Keiko aurait trouvé un bambou de haute qualité dans cette région et l’aurait utilisé pour créer des paniers. Tradition qui perdure jusqu’à nos jours.
A l’entrée se trouve un très grand chapeau travaillé en son centre comme une fleur. Mais en fait il exprime un dragon montant au paradis et tout ce qui est autour représente les nuages. Il a fallu six mois à l’auteur, Tanabe Kochikusai, pour le réaliser.



Il y a aussi une sorte d’arc fait de tiges de bambous arrondis qui permet d’entrer dans le musée et de découvrir les différentes œuvres et utilisation du bambou.

Chapeaux, boites, pots, ustensiles de cuisine, panier, sacs à main mais aussi palanquin, chaises, tables.



Et puis il y a des œuvres majeures tant dans la taille que par les artistes qui les ont réalisées.
Comme ce pot de fleur géant qui trône au premier étage sur le palier. Quand on regarde la finesse du tissage, des dessins, des croisements de bambous on ne peut qu’être impressionné !

L’épaisseur aussi de ce pot à fleur dont le cercle est tout petit versus l’entremêlée du bambou foncé et clair.

A un moment dans le musée on peut apprécier les différents cannages du bambou et les types de dessins réalisés au cours du temps. Il en existe six majeurs. Carré, hexagonal, octogonal, tapis, filet et base de chrysanthème. Chacun ayant un objectif particulier comme attraper des poissons, ou pour la ferme, pour porter des bagages ou pour la cérémonie du thé, entre autres.

Le bambou peut être de couleurs différentes en utilisant des colorants ou en le blanchissant par température ou par la pression exercée sur le bambou.
Je ne vous expliquerais pas comment préparer et tailler des tiges de bambous pour permettre de créer des œuvres d’art car cela demande beaucoup d’explications. Par contre à travers le monde il existe 1250 types de bambous et au Japon 650 dont deux majeurs.
A Beppu on utilise surtout le moso et le madake. Le madake provient du nord du Japon dans la région Aomori et dans la région de Kyushu Oita. Le moso provenait à l’origine de Chine et pousse dans la région de Kagoshima. Ils ont en général un diamètre de 10 centimètres et une longueur de 20/25 mètres.
Et puis partons à la découverte des artistes et leurs réalisations.
Comme cette boite en forme de fleur Joyo réalisée par Ichihara Kaunsai. Le motif est magnifique, et l’entremêlée des bambous, incroyable.

Idem pour ce vase de Kibe Seiho entre les différentes couleurs du bambou mais aussi les tiges de taille différente qui encerclent le vase rendent toute la beauté de l’œuvre.


Ce panier aussi nommée « les yeux des Saints bouddhistes « (Jiyu no me) est un prodige d’art.

Et cette lampe toute simple et épurée en forme de boule dite Yureru Akari et réalisée par Hayano Hisao m’a ravie.

Il y a aussi cet objet Utsuro ouvert et moderne réalisé par Sugiura Noriyoshi exprime la pureté et en même temps demande beaucoup de dextérité pour entrelacer les tiges fines comme des fils de fer du bambou.

En ressortant je suis allée dans le café magasin pour déguster un café et surtout voir ce que l’on pouvait mettre dans une valise. Tout me plaisait en particulier les sacs à main. Mais limitation oblige, je suis repartie avec des boules à accrocher à son téléphone ou à son sac à main !

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Paris le 14 juillet 25.
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