Premier roman première réussite – on est transporté au Japon à Tokyo et on entre dans la culture japonaise pour plus de trois cents pages. Là encore je l’ai lu d’une traite !

Mala, jeune Allemande part dans un échange à Tokyo pour suivre une année de collège. Elle rejoint une famille japonaise qui l’attend dans la gare de Shibuja devant le magasin Uniqlo. Casse-tête japonais !

Mala est mal dans sa tête, dans sa peau mais pas comme une autre adolescente. Elle veut redémarrer sa vie – elle a 17 ans bientôt et a perdu sa sœur jumelle il y a deux ans. Vivre à Tokyo est pour elle une nouvelle voie, une nouvelle vie qu’elle veut s’offrir.

L’installation à Tokyo est chaotique car le monde est entièrement différent. Un choc culturel comme on n’en connait pas ! Elle s’accroche à Aya chez qui elle vit avec ses parents, qui deviendra sa sœur de cœur un peu plus tard. Tout autour d’elle, le frère de Aya, Huro, ; les parents de Aya ; le chat bratto pitto qui devient son nouvel ami même s’il est moche.

Elle découvre à travers Aya le Japon, ses traditions et ses contradictions. Elle se fait de nouveaux amis.

Et surtout à travers Aya elle découvre un jeune Japonais mi-Allemand qui va l’aider à son intégration dans la société japonaise, Kenturo. Comme Mala, Kentaro a une vie difficile entre un père business man odieux et une mère en Suisse dans un hôpital psychiatrique.

Entre eux deux la magie va s’opérer et l’Amour avec un grand A aussi.

Il va lui faire découvrir son Japon, son Tokyo et l’ouvrir à un monde qu’elle n’aurait jamais connu sans lui. Des lieux incroyables, des mafieux, le onsen, ses tatouages, son amour pour elle tout en pudeur, entre autres.

Entre les deux une sorte de ping pong s’instaure jusqu’au jour où Mala va lui expliquer que sa sœur est morte et qu’elle a du mal à survivre à cet évènement et qu’elle s’en veut énormément.

Petit à petit ils vont s’ouvrir sur leurs vies, leurs sentiments et Kentaro va lui montrer des lieux qui vont l’attacher à lui.

Le seul hic dans l’histoire c’est qu’Aya est amoureuse de Kentaro et que Mala doit lui mentir pour se rapprocher de ce dernier.

Jusqu’au jour où un tremblement de terre et un tsunami détruisent la ville (2011) – Mala sauve de la mort Huro coincé dans une école grâce à l’intervention surnaturelle de sa sœur morte Maja – blessée et hébétée elle va partir à la recherche de Kentaro qui lui ne donne plus de nouvelles.

Elle décrit les sentiments et les émotions terribles par lesquelles elle passe entre la peur de perdre Kentaro définitivement, la mort des amis d’Aya, l’enfant qu’elle sauve et surtout l’aide de tous les amis de Kenturo pour retrouver ces derniers. On dirait que chaque porte s’ouvre au moment où il faut et que le cheminement jusqu’à Kenturo doit se faire selon un ordre établi.

Et là on rentre dans l’entraide, le soutien, la douceur, la peur et aussi la force de persuasion et les péripéties pour retrouver Kenturo.

Bien sûr l’histoire se termine bien et ils se retrouvent pour ne plus se quitter. Happy end !

J’ai adoré l’histoire bien sûr mais surtout le fait de se retrouver au Japon, de vivre la vie des Japonais tant dans la vie quotidienne, que la nourriture, les lieux qui m’ont parlé pour certains comme le quartier Asuka, la façon de s’exprimer et les confusions dues aux différences de cultures, le fait d’entendre la langue et de devoir deviner ce qui est dit. Tout cela m’a transporté dans ce monde qui m’appelle. Et surtout la gentillesse des Japonais qui se mettraient en quatre pour vous aider même s’ils ne parlent pas anglais. La jeunesse aussi avec ses espoirs, ses inquiétudes et cette volonté démesurée pour arriver à ses fins. L’humour est aussi dans chaque page de ce livre

On voit que l’auteur connait bien le Japon puisqu’elle y a vécu et sait parfaitement transmettre ce monde à part, attirant et tellement impressionnant.

Pour tout dire j’ai été happée par la couverture du livre avec ce couple qui se tient par la main dans une rue lumineuse et teintée de bleu, rose, violet.

Bonne lecture !

Paris le 24 aout 25.