La féérie des nuages – danses dans le ciel de Bourgogne


Dans le sud de la Bourgogne j’assiste tous les soirs à une mélopée des nuages au-dessus de ma tête.

Chorégraphie de Dame Nature qui offre volupté, volutes et magie des vents.

Je chausse alors mes lunettes de grand enfant et les miracles commencent. Alors j’ai l’impression de m’envoler et de retrouver Le Petit Prince de Saint-Exupéry sur sa planète Astéroïde B 612.

Soleil rougeoyant, quart de lune ou pleine lune pointant son nez toquent à la porte de ma contemplation.

Tout démarre, généralement, en fin de journée, un moment avant le coucher de soleil. Le ciel nous joue alors une chorégraphie, digne des plus grands ballets.

Avant que le ciel ne s’embrase d’orange ou de rouge on assiste au début d’un voyage particulier, qui tous les soirs, nous emmène vers un lieu inconnu de nous et de moi.

Cela ressemble à une danse entre de grands et gros nuages ; ou bien des nuages égrenés comme de jolis moutons flottants ; ou bien des stries superposées les unes sur les autres comme un millefeuille.

Les nuages voguent alors en trainées comme des fusées laissant des dépôts de feux. Là on a affaire à des miroirs légers et à des trouées où le soleil essaie de percer. Se décline alors des couleurs plus ou moins foncées avec des rosacées.

Quand le ciel est très en colère de gros moutons presque noirs voguent au-dessus de nos têtes. On attend l’orage, l’explosion qui ne vient pas. Tout passe. Les couleurs aussi virent du gris noir au violet rose en un espace de temps très court. Magie du ciel !

Une baguette magique change la voute céleste et transforme nos contemplations.

Et parfois un grand aigle blanc vole et se fait fi de nous. Parfois, une soucoupe volante stagne pendant de longs moments. Cette dernière peut prendre d’autres couleurs plus orangées vers le coucher de soleil.

Et surtout on assiste à la transformation des nuages d’une tête de vache, la gueule ouverte, avec ses cornes grises dans une rosée violette. Un oiseau blanc aussi ou bien des pattes d’ours grandes ouvertes, ou des sortes de longues bactéries, mille-pattes s’accrochant au ciel bleu avec ses fines tentacules qui explosent un peu partout.

Parfois un tableau de Magritte s’offre à nos yeux et l’émerveillement se fait. Les yeux clignotent sous l’effet des charmes qui défilent. On aurait presque envie de sauter d’un nuage à l’autre, pour rebondir dans la ouate. Ou bien une explosion de mini nuages comme des bonbons dans le ciel que je voudrais attraper.

Et quand le rose, l’orange, le gris, le beige s’en mêlent, on assiste à une superposition de couleurs, palette en féérie, d’étirements, de coups de pinceaux et je me crois alors dans un tableau en cours de création.

Quand la nuit fraiche ôte doucement le drap chaud du jour ces merveilles se délitent. Des traines de robes de princesses s’effeuillent dans le ciel.

Contemplation quand tu nous tiens tu nous enrobes de ballets, plus beaux les uns que les autres.

Et alors nous nous trouvons dans un autre monde.

Rêvons !

Perrecy le 28 juin 25.

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