
A peine descendue de l’avion et après un court repos à l’hôtel je suis partie à la découverte du centre-ville de Fukuoka et j’ai commencé par me promener dans le temple de Sumiyoshi. Temple shinto, le plus vieux de l’ile de Kyushu.
Cela commençait fort car je ne savais pas que le dieu de Sumiyoshi est celui de la culture, de la fortune, de la prophétie et des marins mais aussi celui des Sumo. Je le découvrirais devant la statue d’un lutteur Sumo. Le sumo était pratiqué comme un rituel Shinto. Ces deux mains ouvertes où les lignes de la main sont visibles forment un Kanji qui symbolise le pouvoir. Il est recommandé de toucher le corps et les mains pour ressentir l’énergie et les esprits qui en émerge.

Et le plus drôle dans l’histoire c’est que ce premier temple visité est là pour protéger la nation mais aussi les voyageurs sur mer ainsi que promouvoir la poésie Waka depuis le Moyen-Age.
Sur la grande artère qui traverse Fukuoka mon œil a été attiré par un Tori en pierre entourés d’arbres et de deux tours en pierre avec une boule, sorte de gardien du temple je suppose.



Puis poussant plus loin mes pas je suis tombée sur un premier temple qui était devant un lac et un magnifique jardin. Un pont orange permettait de s’approcher de ce temple et surtout le joli lieu pour se purifier avant d’aller prier. Pour moi ces lieux sont toujours magiques avec leurs cuillères à manche long, les longs bambous où ils reposent et surtout cette eau qui coule en permanence et remplit un bac en pierre où des inscriptions en japonais vous font face. Ne me demandez pas ce que cela signifie je ne le sais pas.




Puis une fois les ablutions faites on peut alors s’approcher du temple et voir les sur des sortes râteau en bambou des personnages insolites aux figures rigolotes avec des poissons rappelant que le temple est dédié aux pêcheurs.



Je vous laisse admirer aussi les explications et la manière de réaliser les ablutions – dessins à l’appui.

Puis j’ai continué ma visite et j’ai rencontré sur mon chemin un kami tenant un poisson et je suis passée sous les Tori rouge pour m’enfoncer dans le jardin.



Deuxième temple, mini inari (Kyoto), cette fois, entouré de renards et de daims sur les porte-bougies, pour continuer toujours sous les Tori orange, et finir par rejoindre un nouveau site d’ablutions et atteindre le grand temple avec ses lanternes de chaque côté.




J’adore dans les temples regarder les plaques de dévots ou bien les petits papiers blancs noués qui demandent à leur dieu de bien vouloir exaucer leurs vœux.




Juste à côté un sumo dont la force se voyait sur son corps mais aussi sur ses mains ouvertes comme une offrande aux personnes passant. Il était recommandé de passer ses mains sur les mains et le corps du sumo pour en ressentir l’énergie et la force.
Lorsque l’on regarde le temple principal, ce qui est frappant c’est l’art du toit, la richesse des voutes et la beauté des vagues réalisées par le travail du bois. Le tout est accentué par la couleur orange des piliers et des poutres tenant le toit mais aussi par l’or qui recouvre certaine partie du bois et l’avant des poutres. C’est d’une finesse incroyable. Idem pour les lanternes en fer qui s’offrent à nous de chaque côté du temple.



Temple qui a été reconstruit en 1623 par Kuroda Nagamasa, premier lord u clan de Fukuoka, sous la forme architecturale ancienne. Le temple est un théâtre Noh ou Nô – théâtre basé sur la conception religieuse et aristocratique avec des chroniques en vers alliées à des pantomimes dansées. Sorte de drame lyrique.
Et puis j’adore regarder les Japonais prier devant ce qui pourrait être un autel : tout d’abord on jette une pièce dans le cadre en bois, puis on frappe dans ses mains et on s’incline légèrement les mains rapprochées l’une de l’autre. C’est tout un art !
Puis en ressortant on se trouve devant une porte avec des sortes de grandes roues rouges qui me rappellent les roues du Tibet ou du Ladakh que l’on tourne à la main en récitant un Om. Ici point de cela.




Les portes que l’on traverse sont magnifiques avec les dorures, les cercles et les dessins incurvés.
Et surtout le grand Tori en pierre – fin du lieu de prières.
Le lieu était enchanteur avec les lanternes qui commençaient à s’allumer sous les arbres courbés qui créaient une allée majestueuse.
Je ne lasse pas de ce premier souvenir à Fukuoka à Kyushu. Quel bonheur que de rester au calme dans cet écrin de verdure, au sein d’une ville bouillonnante.
Paris le 23 juin 25.
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