Dazaifu – Temple – Ile de Kyushu


L’aventure a commencé ce matin pour aller chercher le bus qui allait m’emmener au temple de Dazaifu que je ne voulais surtout pas rater ainsi que le musée national de Kyushu.

Partie de bonne heure, il faut une bonne heure pour arriver sur ce site en passant par l’aéroport international de Fukuoka.

Arrivée sur place j’ai remonté la rue centrale pour me mener devant l’entrée du temple mais surtout devant le bœuf sacré en bronze que les visiteurs viennent caresser la tête car cela porte la sagesse. Il fallait faire la queue en plein soleil et aucune envie de mourir de chaud, j’ai donc passé mon chemin. Juste pour la petite histoire Sagawara Michizane, savant de grand renom, fu enterré là où le bœuf portant sa dépouille s’arrêta et refusa d’avancer davantage.

Moi j’ai préféré filer au musée national de Kyushu pour y voir les expositions et les œuvres permanentes.

Le musée national est le quatrième musée au Japon après Tokyo, Nara et Kyoto. Il a ouvert ses portes en 2006. Il s’ouvre sur cinq thèmes de la culture japonaise : la période Jomon, les périodes de Yayoi et Kofun puis d’Asuka à Heian, de Kamakura à Muromachi pour terminer avec les époques Azuchi et Edo.

Bien m’a pris car le temple était bondé, dimanche oblige.

Une fois le billet pris, j’ai pris les escalators tout en regardant le magnifique plafond courbé réalisé en bois.

J’ai dans un premier temps été visiter l’exposition Haniwa – le monde d’Haniwa. Haniwa sont des statues que l’on trouve dans tombes réalisées en argile, dans l’archipel japonais entre le 3e et 6e siècle. Elles sont les symboles de l’ère Kofun. Je suis tombée des nues tellement ces statues étaient majestueuses du fait de leur simplicité et pureté. Des personnages, des femmes, des filles, des soldats, des chevaux mais aussi des objets de la maison étaient présentés.  Le détail des terres cuites sont impressionnants.

Après cet émerveillement je suis allée visiter les collections permanentes où de très beaux Bouddhas, poteries ou bijoux s’offraient à nos yeux. Beaucoup de porcelaine d’Arita ou de Chine étaient là et à l’entrée se trouvaient des barques.

J’ai fait un bref arrêt au café du musée pour déguster un doriaki et un cappuccino, reprendre des forces pour aller visiter le temple.

J’ai repris le chemin inverse, traversé le pont arqué rouge et passé les Tori pour enfin arriver au temple même.

Une prière avait lieu au moment où j’arrivais, que j’ai regardé avec curiosité sans en comprendre un traitre mot puis j’ai fait le tour des différents temples. Il y avait un monde fou et j’ai apprécié les multiples camphriers dont le plus ancien proche du honden (temple central) où se déroulait la prière (plus de 1500 ans) avec un tronc large de 10 mètres. Beaucoup de pruniers aussi qui fleurissent à la fin de l’hiver dont un devant le honden qui selon la légende se serait envolé à cet endroit même pour rejoindre Sugawara Michizane après son exil de Kyoto.

Puis j’ai fait le tour des plaques votives où l’on émet ses vœux et des amulettes. J’ai rebroussé chemin en voyant la queue pour le Goshuin et je suis partie du temple sur le côté, par la route et mal m’en a pris avec les voitures.

J’ai fini par atterrir dans un petit restaurant où j’ai mangé un curry alors que mes voisins dégustaient des pâtes au thé vert.

Sous la chaleur accablante, dégoulinant de sueur, je me suis intégrée à la file d’attente du bus pour rentrer sur Fukuoka.

Repos et hydratation dans le bus et retour à l’hôtel, en passant par le toit de la gare JR Hakata.

Une bien belle journée où je me suis réellement ouverte à la culture japonaise, grande découverte. Et petit clin d’œil aux habitantes qui se promènent avec leurs enfants en kimonos.

Paris le 24 juin 25.

Catégories :Asie, JaponTags:, , , , , , , , , , , , , , , , , ,

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