

Aujourd’hui j’ai eu le plaisir de visiter cette exposition – comme j’étais seule ou presque dans ces salles, j’ai eu l’impression de revenir vingt-cinq ans en arrière et de reparcourir mon voyage à Angkor.
J’ai les images du Bayon inscrite dans mon cerveau et je revois toujours avec autant d’émerveillement ce site d’Angkor et le barattage du lait gravé sur les murs d’Angkor Vat pour atteindre le nirvana.
Cette exposition était consacrée aux bronzes royaux et à l’art divin des Khmers. Divins car nous errons entre le bouddhisme et l’hindouisme qui ont une ampleur particulière à Angkor Vat et qui nous présente le syncrétisme de ces deux religions.
Impressions aussi de retour en arrière vers l’Inde, le Bhoutan, le Népal et le Ladakh. Comme quoi les expositions vous font faire des sauts de puce dans vos voyages et vos propres errances spirituelles.
J’ai trouvé cette exposition magique et je remercie du fond du cœur le ministère de la Culture des Beaux-Arts du Cambodge et le musée Guimet de nous avoir partagé ces œuvres dont la statue de Vishnou couché du Mebon occidental.



Toutes ces œuvres honorent les Dieux : Vishnou et Shiva pour l’hindouisme ; Bouddha pour le bouddhisme.
Tout d’abord le travail du bronze avec ces différents objets comme les cloches, les vases ciselés, les bracelets ou le tambour.




On peut aujourd’hui voir à travers des radiographies comment les statues de bronze tenaient par leurs armatures en fer ; et surtout comprendre comment elles étaient réalisées.


A travers les différentes œuvres on peut voir comment ont été réalisées les statues en bronze : cire, armatures en fer et argile le tout cuit dans des moules puis révélées au grand jour par le décochage du moule.
Puis on entre dans la vie religieuse avec des statues de Vishnou, Shiva ou Bouddha.




Je vous laisse découvrir quelques exemples de ces beautés. Et en particulier ce linga en forme de « om » (prière bouddhiste). Ganesh aussi l’égérie hindouiste et le veau sacré dans toute sa splendeur.




Les portraits aussi du roi Jayavarman VII et du roi Prajnaparamita.


La conche et le personnage féminin agenouillé qui fait penser à une apsara (danseuse khmer).


Les fresques du barattage du lait dont je me souviens bien les détails vus à Angkor Vat tout le long de l’édifice.

Et les détails des visages de Bouddha sont incroyablement purs.




Et le magnifique taureau.



Et le clou de l’exposition au rez-de-chaussée est le Vishnou du Mebon occidental qui renait de son histoire. Pour la petite histoire une personne nommée Chhit-Lat a fait un rêve, Bouddha lui est apparu et lui a demandé de le libérer de la terre qui l’étouffait et des pierres qui l’écrasaient en précisant le lieu (le terre-plein central du Mebon). Apres creusement on découvre le Vishnou en position couchée ou allongé sur le serpent Ananta – le Dieu sommeille à la suite de la destruction de l’univers. A son réveil, au cœur d’un lotus émanant de son corps, le dieu Brahma énonce les vedas de la nouvelle création du monde. Grâce à la coopération franco-cambodgienne le buste et les fragments disponibles ont été restaurés et sont exposés au musée Guimet pour cette exposition. Juste impressionnant de beauté et les détails de son dos sont magnifiques.










Courez voir cette exposition car c’est un émerveillement au sens spirituel du syncrétisme religieux hindou et bouddhiste.
Paris le 11 juin 25.
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