Robert Doisneau au Musée Maillol Paris


Une très belle exposition sur les photos de Robert Doisneau qui couvre la France et ses mœurs.

400 photos d’une œuvre bien plus grande sur 50 ans de la vie d’un homme et d’un pays !

Comme le disait Robert Doisneau cela donne 3 secondes de réussite !

Parmi ses modèles beaucoup d’enfants dans la rue et à l’école – cela nous replonge dans notre vie des années 1960 !

Puis il nous a fait découvrir des ateliers d’artistes avec les artistes qui posent et il faut bien regarder les détails qui pour certains vous feront sourire car un peu « out of the box » !

Il parcourt aussi la publicité et passe par Vogue pour nous faire défiler des milieux hors de nos vies. On découvre aussi qu’il fut photographe employé chez Renault puis renvoyé car non ponctuel ! Beaucoup d’écrivains sont aussi passés entre ces mains et son appareil photo, en particulier Prévert qu’il affectionnait.

Et la banlieue devient aussi son terrain favori pour y montrer les évolutions post-guerre mais aussi jusque dans les années 70. Et puis la période de la guerre n’est pas oubliée.

Tout d’abord les enfants des rues avec leurs bérets sur la tête et le tout petit bonhomme qui regarde l’eau du caniveau filer sous ses yeux ! Une fillette qui joue à la maitresse pendant que l’autre est au coin ou bien à jouer à cache-cache. On peut voir comment les enfants étaient habillés. Ou bien les cours de récrée où les enfants marquent le sol à la craie et là c’est un gendarme avec son képi ! Il montre cette enfance dans un pays qui glisse vers la guerre et post-guerre. On retrouve dans ces photos une grande complicité et l’insolence joyeuse des enfants qui sont libres de tout faire.

J’ai aussi adoré les cours de classes, les toilettes pour garçons pissant en rang et surtout le pigeon sur la tête d’un des mômes. Un beau clin d’œil et il faut avoir le coup d’œil car le pigeon n’attend pas !

Comme cette photo rue de Rivoli où les enfants traversent la rue en se tenant par le dos de la veste pour ne pas se perdre.

Et la gamine qui rit et court dans une ruelle – déjà presque vieille mais plein de joie et de vie. Et ce gosse sous les cartons s’imaginant dans sa maison de bric et de broc. Ces quelques clichés aussi toujours sur l’école.

Comme il disait : « Désobéir me parait une fonction vitale et je dois dire que je ne m’en suis pas privé »

Une très belle photo de lui aussi avec son Leica m’a donné envie de le photographier.

Et puis nous passons aux photos d’artistes plus ou moins connus comme Lurçat avec ses toiles d’Aubusson ; Jean Dubuffet et Bernard Buffet ; Nina Léger dans l’atelier de Fernand Léger avec ses élèves ; Sempé qui disparait dans ses dessins ; Giacometti dans son atelier qui le regarde comme l’interrogeant ; Et Niki de Saint Phalle avec ses Nanas. Picasso et sa tunique orange comme un toréador et Le Corbusier et ses toiles.

Quelques photos de la période Renault ou Simca ! Cela rappelle quelques souvenirs d’enfance !

Puis cette banlieue qui n’arrête pas d’évoluer et de changer de visage même si les balafres sont toujours d’actualité ! Les bidonvilles par exemple. Et qui est en noir et blanc mais aussi en couleurs.

Et surtout passer dans les bistros et photographier pour partager ces moments de complicité.

Et puis quelques photos qui sont des chefs d’œuvre d’improvisation comme ces jambes de femmes comme accrochées au portique du métro !

Et pour finir ce fameux baiser improvisé mais point du tout et qui a marqué des générations. Les amoureux de l’hôtel de ville. Moment heureux dont tout le monde veut s’inspirer et en être partie.

Très belle exposition sur la France, les Français et l’évolution de ce pays sur une cinquantaine d’années.

Lien : https://museemaillol.com/expositions/robert-doisneau-instants-donnes/#pll_switcher

Paris le 20 avril 25.

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1 commentaire

  1. Hâte de la visiter ! Merci pour ce retour d’expo passionnant !

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