A l’occasion des cinquante ans de la fin de la guerre du Vietnam le Musée Guimet et l’Association Les amis de Marc Riboud présentent des photographies de Marc Riboud sur le Vietnam entre 1966 et 1976.

Depuis 1968 Marc Riboud arpente le Vietnam lors de sa guerre d’indépendance envers l’Amérique. Il le fait de sa propre initiative et va couvrir une dizaine d’années.
Il ne veut que présenter des images sans état d’âme ni expression particulière. Des images pures, brutes qui montrent des personnes connues ou inconnues qui participent à la vie et la reconstruction du pays.
Il va du nord au sud et nous propose un voyage dans l’histoire et l’émancipation de ce pays.
Il n’est pas photographe de guerre et il ne montre pas la guerre en soi mais plutôt le quotidien des gens dans les ruines, dans la vie difficile des moments de guerre et de pauses, la vie des enfants, l’amour en temps de guerre, le travail des femmes qui rebâtissent à mains nues le pays.
Il montre la vie telle qu’elle est dans une réalité difficile.
Cette photo si étrange pour un pays en guerre mais qui représente à l’extrême et sous forme de cliché l’image que nous avons du Vietnam : les rizières, la montagne et le soleil qui se reflète dans les rizières.

Il fait des portraits d’officiels comme Ho Chi Minh ou Pham Van Dong premier ministre en 1968.



Mais aussi cette femme à la fleur à Washington en 1968 qui pose devant les mitraillettes des militaires américains. Tout est dit : une fleur contre des armes et le silence des armes. On peut d’ailleurs voir les photos différentes prises par Marc Riboud de cette femme dans différentes postures. C’est le rejet de la jeunesse américaine pour cette guerre injuste et surtout sur le besoin de paix. Il s’agit de Jan Rose Kasmir, 17 ans, militante pour la paix.



Après ce seront des images de guerre, de tombes improvisées, de ruines qui vont s’étaler sous nos yeux. De femmes menant la guerre dans des champs armes au poing ou bien dans la boue entrain de transporter des pierres. Des femmes qui produisent des vélos ou des femmes qui se reposent et qui sont tellement natures et belles dans leur sobriété et leur simplicité. Celles qui pleurent leur mort et qui s’effondrent de chagrin devant la tombe où leur homme est enterré. Des hommes s’entrainant, d’autres rebouchant des trous.






Ces amoureux à bicyclette dans un rue comme dans une bulle protégée de la guerre. Et les rues pleines de bicyclettes qui permettent de se déplacer dans la ville.


J’ai aussi pris en photo cette lettre de Marc Riboud comparant le massacre d’Hué à Guernica. C’est fort et cela parle à tout le monde. Cela évoque les atrocités commises à travers toutes les guerres dans le monde.

On peut aussi voir les distributions de nourriture et les visages d’enfants. Mais aussi les enfants enveloppés d’habits de paille pour ne pas exploser sur des mines !


On peut aussi voir la signature des Accords de Paris en 1973 et la guerre qui s’arrête en 1975 après que le sud Vietnam soit tombé aux mains des communistes du nord Vietnam.

Et puis la rééducation des intellectuels dans des camps.

Petite exposition jusqu’au 12 mai. A voir
Lien : https://www.guimet.fr/fr/expositions/marc-riboud-photographies-du-vietnam-1966-1976
Paris le 23 mars 25
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