Moment privilégié entre deux eaux les marécages et l’étang avec les prés du Baugé qui est une réserve naturelle et les champs de vignes hivernales. Moment privilégié de fin d’année!

Soleil naissant et douce chaleur hivernale ma voilà partie par les chemins de traverse pour rejoindre à pied l’étang de Thau.

Ciel bleu pâle avec des trainées de nuages me voilà regardant les champs de vignes dont les pieds sont fleuris de jolies petites fleurs blanches dont je ne connais pas l’espèce ou dont j’ai oublié le nom. On dirait un joli tapis blanc qui recouvre tout l’espace laissé par la terre refroidie.

Impression d’irréel et d’enchanteresse !

A ma gauche tout à coup, un chemin sous des arbres faisant une corolle de branches mais on ne peut y aller car fermé par une barrière en bois. Inaccessible mais attirant l’œil et si j’étais jeune j’aurais sauté par-dessus bord pour aller voir ce qu’il y avait plus loin !

Le chemin est parsemé de tamaris qui au printemps doivent rendre les lieux tous rosés ! Là on a un côté orangé qui me ravit !

Puis les plumeaux en fait des roseaux hauts sur pattes, comme s’ils voulaient atteindre le ciel, font coupe-vent. Côté sauvageon !

Le chemin continue et toujours des vignes à perte de vue. Pieds de vignes hauts sur tiges !

Puis on découvre derrière les roseaux des étendues d’eau sorte de marécages qui recourent les prés et où des cols verts, mouettes ou autres oiseaux viennent se poser, nager ou nidifier.

Et tout au bout tout à coup on découvre la colline qui forme la ville de Sète. On dirait le dos d’une baleine échouée sans forme.

Le ciel ce jour là jouera de toutes ses harmonies : grandes trainées mais aussi petits moutons sporadiques qui laissent entrevoir par endroits le ciel bleu qui se cache de nous.

J’adore photographier le ciel changeant s’habillant au gré de ses fantaisies et nous donnant un spectacle magnifique qui tous les jours se régénère.

Par endroits des zones de sable et toujours ces marécages.

Non loin de là on aperçoit une bicoque en ruines dont le toit tout maculé de lichen roux se cache mais se découvre de son abri malgré les branches d’arbres grises et les tamaris qui font un rempart. La nature est parfois cachotière.

Puis la lande change : sable doré, plantes rases aux couleurs rougeoyantes et là une grosse pierre qui me servira de siège pour admirer la nature et les environs.

Là encore le ciel se coupe en deux et le fond est plus orangé. Je ne me lasse pas !

Petit à petit on aperçoit l’étang de Thau avec ses casiers à huitres sur des hectares d’eau. Impressionnant comme le centre du lac est rempli de chemins de bois qui permettent d’accrocher les huitres. Cela forme des allées où s’engouffrent les bateaux à fonds plats.

En se retournant on peut admirer de grandes fleurs, surement un type de roseaux, qui feraient bien les délices de mes fesses pour s’y reposer ! Mais pas sure de ne pas tomber dans les marécages et là je ne vais pas tenter le diable.

Un réseau de rus sont régulés par des réseaux d’écluses.

La lande change de couleurs et devient rosacée avec des fleurs grasses et là encore le ciel se reflète dans les eaux du marécage. On dirait le ciel et l’eau tous duveteux, moelleux à s’y rouler !

Un homme dans l’étang ramasse des sacs d’huitres ou bien terrasse – je ne sais.

Le ciel tout gris se reflète toujours dans l’eau et tout est brillant à couper le souffle.

Et là entrelacets de nuages qui comme par miracle laissent passer les rayons d’un soleil rond presque blanc et des mirages d’oiseaux volants de manière saccadée nous embarquent loin des rivages.

Et toujours au loin cette ville de Sète qui fait le gros dos !

Me retournant je peux admirer le château planté sur la colline – vaste demeure qui a vue imprenable sur le lieu. On le nomme Bellevue !

Puis je reprends le même chemin à humer les herbes sèches, vertes ou les roseaux.

Un très beau moment dans la nature hivernale qui attend le printemps avec impatience et qui nous découvre ses beautés.

Paris le 5 Janvier 25.