J’aurais eu le plaisir de voir sous deux visages bien distincts le lac Toya : sous la pluie et le brouillard ; et sous le soleil resplendissant. C’est assez contrastant !

Le lac est dans le sud de l’ile d’Hokkaido en se rendant vers Hakodate en provenance de Muroran.

Le lac est une caldera de 40 kms et d’un diamètre de 8 à 11 kms. Au centre se trouve l’ile de Nakajima provenant de l’éruption d’un volcan. Il est né il y a 110 000 ans. Elle se compose de lave qui a été brisée et accumulée. On appelle cette forme de dôme pyroclastique. Il existe aussi un dôme à l’intérieur du lac. La caldera s’est remplie d’eau après l’éruption.

Proche du lac se trouve le Mont Usu qui a démarré ses éruptions il y a plus de 20 000 ans. Et il faut dire qu’un certain nom d’éruptions se sont déroulées depuis en 1910 et en 1943/45 puis en 1977/78 et en 2000, avec la création du Showa dite nouvelle montagne.

Non loin du lac Toya, une activité touristique de « hot springs » a fait jour et s’est largement développée comme Noboribetsu dont je vous parlerais ultérieurement, créé suite à l’éruption en1910.

Mais revenons à ma balade un peu avortée du lac Toya.

Je suis arrivée sous un temps gris d’une tristesse à mourir et j’avais envie de faire le tour du lac en bateau mais ce dernier était déjà parti et je n’avais aucune envie d’attendre le suivant une heure plus tard. Il faisait froid et beaucoup de vent agitait le lac provenant de queues de typhon.

J’ai cherché dans la ville un endroit où prendre un café et pas moyen de parquer la voiture. J’ai fini dans une boutique de gâteaux et là j’ai pu prendre un café glacé alors que j’en voulais un chaud ! Misère du voyage quand on ne parle pas japonais. J’ai dégusté des gâteaux au citron qui fondaient dans la bouche puis je suis repartie en voiture.

Je me suis arrêtée sur une aire de parking et j’ai marché le long du lac. Le ciel était gris puis gris foncé et un orage menaçait d’éclater.

La balade était intéressante car tout le long du lac plein de sculptures ornaient le rebord ainsi que dans la ville de Toyako.

Une sorte d’araignée aux pattes en couleur, une danseuse nue, une sorte de grand X, une tour de Pise branlante noire, des ronds dans l’herbe et non dans l’eau comme pour s’asseoir et pouvoir admirer le paysage et plus loin en dehors de la ville un banc où des femmes debout ou assises faisaient face au lac avec un mouton au pied, et une très belle femme en aluminium avec sa jupe et ses cheveux au vent.

J’avais trouvé cette balade agréable et avait repéré qu’il y avait deux possibilités pour avoir une vue d’ensemble sur le lac entre monter en téléphérique au Mont Usu et aussi aller un peu plus loin sur la route sur un parking proche d’un magasin-restaurant et de nombreux hôtels.

J’ai bien sûr fait les deux comme il se doit pour moi !

Mais le jour où je suis allée sur la route à 5 kms de Toya là le soleil était revenu et le lac apparaissait dans toute sa splendeur. Entretemps j’étais repassée devant la fille aux cheveux au vent surnommée « Ripples dance » (les ondulations dansent), créée en 1993 par Leki.

Et après je m’étais retrouvée presque seule car il était 9h du matin pour voir le lac en hauteur. Et là toute l’étendue du lac s’offrait à vous. Une merveille et un plaisir des yeux. Manquait le café remplacé par un yaourt à boire ! Car le café lui-même n’était pas encore ouvert. Il fallait attendre 11h !

A cet endroit tous les touristes se font photographier avec le nom du lac en plexiglass transparent.

La vue était ahurissante et tellement belle qu’il fallait en profiter avant les arrivées de bus qui  allaient rapidement déverser les touristes par quantité phénoménale.

Un beau moment et surtout une véritable carte postale et du soleil.

Paris le 2 septembre 24.