
Dans ce livre on part à la découverte de la vie de la baronne d’Oettingen qui va parcourir tout le siècle des peintres de Montparnasse des années folles jusqu’à la fin de la deuxième guerre mondiale.
Il est des vies qui sont des épopées et celle de la baronne en est une.
De son vrai nom Elena Miontchinska, née en Ukraine, dans une famille noble avec un destin tout tracé – à marier dans la noblesse, elle ruera dans les brancards de la convention, se donnera à au baron d’Oettingen, se mariera avec lui et le quittera très rapidement pour venir avec son meilleur ami Serge en France où elle partagera sa vie entre Paris, Nice et l’Italie pour des raisons de santé fragile.
Cette femme a eu une vie incroyable entre ses amants nombreux dont certains resteront des amis à la vie à la mort dont Serge mais aussi l’italien Ardengo Soffici et tant d’autres comme le Douanier Rousseau qui lui offrira de nombreux tableaux.
Cette femme vivait de ses rentes : des carpes péchées dans le lac près du château où eu lieu sa naissance en Ukraine.
Elle sera l’égérie de plusieurs peintres dont Picasso, Modigliani mais avait pour devise de ne jamais se marier et de partir avant qu’elle ou que les hommes qui l’aimaient ne s’attachent trop à elle. C’était sa devise même si elle devait vivre seule.
Elle correspondra avec beaucoup de ces grands artistes du début du 20e siècle et des grands écrivains comme Apollinaire qu’elle pleurera beaucoup après sa mort due à la grippe espagnole et non à la première guerre mondiale.
Elle mène une vie de patachon, de grande bourgeoise ou plutôt de noble, avec des fêtes à n’en plus finir jusqu’à la deuxième guerre mondiale où elle est obligée de vendre et de se défaire des œuvres des artistes qu’elle a tant chéri.
On court le boulevard Raspail lieu des artistes les plus connus à ce jour.
Elle s’essaye à la peinture, à l’écriture sous des prêtes noms les uns plus fous que les autres.
Elle restera une inconnue dans tous ces domaines jusqu’à ce que Thomas Snégaroff ne découvre sa vie à travers deux œuvres.
C’est ainsi qu’à sa mort Serge demande à un imprimeur de la famille de Thomas Snégaroff d’imprimer un livre et que ce dernier retrouvera des souvenirs dans un tiroir d’un bureau : trois portraits de son aïeul et un manuscrit anonyme.
Cette femme d’une grande liberté pour l’époque sera mécène, protectrice, créatrice et mourra dans la très grande pauvreté. Serge avec les appels à don lui fera construire une tombe qui je crois est au Père Lachaise.
A lire pour parcourir ce monde des années folles, des artistes connus de notre époque et de la folle vie libre de cette femme et de ce Paris des années vingt-trente.
Paris le 21 juillet 24
Un portrait très attachant, en effet !
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