Très beau livre qui me ramène sur les iles Lofoten à travers la vie et l’œuvre picturale d’Anna Boberg (1864-1935).
Anna Boberg est une artiste suédoise, mariée à l’architecte Ferdinand Boberg, Anna Scholander est la fille de l’architecte Fredrik Wilhelm Scholander. Elle est la sixième de sept enfants. Elle étudie le français et, durant une courte période, étudie la peinture à l’Académie Julian à Paris.
À Paris, elle rencontre Ferdinand Boberg, qui était là pour une visite de terrain. En 1888, ils se marient à Stockholm, où ils vécurent dans un premier temps dans la résidence Scholander, jusqu’à ce que leurs finances leur permettent d’habiter un appartement à Stockholm.
Anna Boberg peint des paysages des iles Lofoten inspirée par sa première visite en 1901 et au cours des 33 années suivantes. Ses peintures furent également inspirées par les glaciers, l’océan et le soleil de minuit. L’Arctique est sa source d’inspiration.
L’auteur du livre se glisse dans la peau de l’artiste peintre pour en décrire ses envies, ses passions et ses joies de fuir Stockholm pour les iles Lofoten et retrouver son inspiration.
Sophie Van Der Linden tombe un jour sur un tableau d’Anna Boberg qui représente le massif du Store Molla au musée national de Stockholm et elle ressent le besoin d’écrire un livre sur cette femme.
Elle décrit cette soif de s’isoler dans les iles Lofoten en hiver et retrouver la neige et le froid de la maison qu’avec son époux ils avaient construit. Cet isolement est source de création et la nature le lui rend bien. Plus rien ne l’arrête, ni le froid ni la faim, ni la culpabilité – seul compte l’éclairage du ciel, de la neige, des aurores boréales qu’elle s’essaye à peindre et à transfigurer. Sa vie est alors tournée vers la création et seule cette création compte. Elle en oublie sa vie sociale, son mari qui attend de pouvoir la rejoindre et se morfond seul.
Tous les ans et pendant trente ans elle n’est plus que cette artiste dans ce milieu quasi-hostile mais qui la fait vibrer et s’évader dans ses peintures. Seules comptent alors les variations de la lumière, les paysages des iles Lofoten ; et sa quête artistique de l’œuvre majeure qu’elle pourrait créer.
Je vous conseille de lire ce petit bijou de sensibilité.
Paris le 11 février 24.
Kaléidoscope Travel 
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