Avant que le musée ne ferme pour 4 ans de travaux j’ai pu visiter le Musée d’Art Moderne qui ferme le paillon.

J’ai découvert les œuvres de Niki de Saint Phalle avec un enchantement comme je n’ai pas eu depuis bien longtemps.
Ses œuvres sont très originales et racontent un peu sa vie et surtout donne une image des femmes et des thèmes autour des femmes : la liberté des femmes, les femmes dans le monde, les femmes au pouvoir, la femme amplifiée, la folie des grandeurs des femmes.
Elle est la femme libre qui rejette les interdits, les contraintes, la bigoterie.
Beaucoup de ses œuvres sont écrites en anglais. Elle y parle des noirs qui pour elle ont une couleur très importante. Elle y voit des déesses et les couleurs afro sont pétantes.

Elle parle aussi des hommes qui ont « excité » sont esprit mais à qui elle n’a jamais complètement révélé qui elle était et pour qui elle est restée une énigme. Elle dit dans son tableau que ces hommes l’ont trompé et que cela a commencé par son propre père. Toujours des hommes brillants et elle finit par écrire dans son tableau qu’elle n’a plus d’attirance pour ceux sauf ceux qui savent la prendre le temps de la déshabiller. Un peu comme la chanson de Juliette Gréco « Déshabillez-moi… »



Ce que j’adore ce sont ses thèmes, ses phrases et les couleurs, les animaux qui parsèment le récit comme cette tête d’hippopotame ou cet albatros bleu. Et ce côté naïf des dessins comme ce cheval girafe, ces jolies fleurs en forme de cœur comme pistil.
Et je reviens à ces œuvres en sorte de papier maché avec cette femme la tête à l’envers avec des fesses qui ressemblent à des seins entourés de tissus colorés faisant ressortir les tétons !

Ou cet arbre au tronc coloré et aux branches remplies de mille et une œuvre. Des branches comme des bras qui partent dans tous les sens avec des fleurs et des feuilles et des doigts en forme de bouteille bleue. Dans ces branches on peut découvrir des visages ou des bébés dans des langes. Des trains en plastique bleu qui affrontent les montées drues et au bout de la branche comme des cheminées. Un enchevêtrement d’objets qui vous transportent dans un monde des mille et une nuit.





Des femmes rondes aux seins proéminents qui forment en même un gros cœur plein d’amour ! sur ses épaules des oiseaux, une jambe, des bras noirs et des fleurs. Et de dos cette femme porte toute la modernité à travers le cheval noir, le train bleu, les roues blanches et la vache noire. Un sacré mélange !




Deux autres œuvres ont attiré mes yeux : Cœur de vieille bigote et Vénus.
La première me fait penser à l’art mexicain. Ce cœur blanc avec ce visage dans le cœur qui fait penser à un crâne. Ce cœur qui porte tous les stigmates de notre société de consommation que je ne détaillerais pas. Toute la bigoterie et les attributs alloués à la femme. Ce tableau peut faire peur de loin !

Et ce couple ou ces deux enfants qui jouent au ballon avec au-dessus d’eux toute la nature sereine comme protecteur de la vie. Feuillage blanc et noir tellement touffu que l’on imagine une forêt.


Cette femme aussi me fascine sur un fond bleu avec ces couleurs, ses seins ronds fertiles, et ces ailes de chaque côté des bras comme une femme volante, une femme oiseau. L’artiste l’a nommé « Tempérance ». Tout est détail et regardez les bien !

Et pour finir cette croix macabre : Jésus sur la croix à la mode mexicaine.

Un hymne à la vie, aux femmes et la mort.
Paris le 14 Janvier 24.
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